Les goût personnels sont conditionnés par nos vécu, notre éducation, notre culture et notre classe sociale. Donc ne commenter que des texte qui correspondent à nos goûts personnels et ne recevoir des commentaires que des personnes qui ont eut une affinité avec le texte, c'est commenté et recevoir des commentaires ayant toujours le même prisme. Ne commenter et n'être commenté que du même prisme est néfaste pour l'évolution technique d'un auteur. Ca c'est quelque chose qui est néfaste d'une manière globale dans la vie de tous les jours : ne parler qu'avec des gens qui sont d'accord ou qui ont les même gout, ou qui pense la même chose que soit n'est pas ce qui va nous permettre de trouver les limites de notre façon de voir les choses ou de voir nos propre erreurs. Si vous voulez des études sur ceci, vous pouvez regarder des études sur l'algorithme de facebook et sur ce qu'il a de néfaste pour l'individu (l'algorithme de facebook est programmé pour proposé des publications similaires à celle que l'utilisateur à liké et ça conduit à tout un tas de dérive communautaire).
Alors bien évidement on ne peut pas commenter que des textes qu'on aime pas (tout comme on ne peut pas dans la vraie vie ne parler qu'avec des gens avec qui on a aucune affinité). Mais varier les textes qu'on lit et commenter des textes sur lesquels on a pas accrocher est une pratique beaucoup plus saine que de cultiver un entre-sois en ne commentant que ce qu'on aime.
Le seul argument qui me semble recevable pour ne pas commenter un texte qu'on a pas aimé c'est : ne pas se sentir capable de dire quelque chose de construit ou bienveillant. Il n'y a aucune honte à ne pas être capable de quelque chose, ou ne pas savoir faire d'ailleurs. Et sans bienveillance la bl sera de toute façon inutile à l'auteur.
Ensuite pour moi, "aimer" ou "ne pas aimer" sont les pires curseurs possible pour commenter un texte.
Tu relèves un point qui est très juste : les intentions du texte. Pour moi la première chose que doit faire un bétha lecteur c'est ce demander : qu'elles sont les intentions du textes ? que veut faire le texte ?
Puis : est-ce que le texte réussi à faire ce qu'il cherche à faire ? Si il réussi, pourquoi et comment il réussi. Si il échoue, comment et pourquoi. Est-ce que je peux proposé quelque chose qui serait cohérent avec les intentions de l'auteur ?
Il n'y a pas besoin d'aimer un texte pour répondre à ces questions.
Je peux t'assurer que les lecteur qui ont aimé un de mes textes sans en comprendre les intentions m'ont proposé des commentaire qui ne m'ont absolument pas aider. Là où à l'inverse quelqu'un qui n'avait pas aimé mais avait comprit mes intentions m'ont souvent beaucoup éclairé dans mon parcours.
Pour ma part je trouve ça beaucoup plus sain de faire abstraction de mes gouts personnel pour faire une bl. Je lis le texte, je commente le texte, pour ce qu'il est et ce qu'il fait. Je met mon jugement de côté pour découvrir ce qu'à voulus faire l'auteur sans le prisme de mon regard à moi et de ce que je ferais si je devais écrire ce texte. Eventuellement je garde mes goûts pour le bilan final, je clôture au disant si au bout du compte j'ai aimer ou non le texte.
Quand à vouloir écrire un texte pour qu'il plaise à des gens c'est à mon sens le pire curseur possible pour travailler un texte. A mon sens il faut travailler le texte d'abord, progresser, apprendre de ses erreurs. Plaire ne doit pas entrer en ligne de compte. Tout comme un acteur ne doit pas jouer son personnage dans le but de séduire le public : il doit être vrai, cohérent avec le personnage qu'il incarne. Plaire est une conséquence qui advient ou pas. Ca vaut aussi dans le travail d'un texte : "cette scène me plait" c'est bien, mais le seul point important d'une scène c'est qu'elle apporte quelque chose au texte. Si elle n'est pas cohérente avec l'ensemble du récit, qu'elle sort de nulle part, qu'elle va dans une toute autre direction, alors il faut l'enlever, même si on l'aime.
Cette phrase en particulier montre selon moi à quel point ton regard actuel sur la bêta-lecture n'est pas le bon. Plus j'accroche à un texte, plus mes bêtas seront longues ! Parce que plus j'aime un texte, plus j'ai envie d'aider l'auteurice à l'amener à son meilleur potentiel. Il m'est déjà arriver de faire sur une nouvelle d'une page une bêta-lecture de trois pages.
Cette phrase en particulier montre selon moi à quel point ton regard actuel sur la bêta-lecture n'est pas bon. Et je pense que la recevoir comme je l'ai reçut te montrera à quel point elle participe à un non débat. D'ailleurs j'ai probablement eu tord de développer autant ma réponse car quand je lis cette phrase je suis à peu prêt certaine de tomber face à un mur, avec une personne qui ne cherchera pas à comprendre ce que j'ai voulu dire et qui apposera des contres argument superficielle sans même chercher à comprendre le fond. J'espère que je me trompe. Dans tous les cas, peut-être qu'il y en aura quelque un qui liront et qui comprendront enfin qu'une bl doit étudier les intentions du texte.
Ma dernière bl faisait 11 pages et c'était sur un texte que je n'ai pas aimé.
En résumé pour moi un bétha lecteur doit d'abord mettre de côté son jugement personnel pour analyser ce que fait ou cherche à faire le texte et proposé à l'auteur des pistes de réflexion cohérente avec les démarches qu'il a mise en place. Après si dans un second temps le bétha lecteur veut développer sur son appréciation personnelle du textes, pourquoi pas, mais ça doit arriver en second à mon sens.
Pour ma part je choisis des textes au hasard pour faire mes bl, j'essais de choisir parmi les sujets actifs pour être sûr d'avoir une réponse car je n'aime pas n'avoir aucun retour sur mes bl.