Une présentation beaucoup trop longue
Posté : mer. déc. 07, 2022 11:11 am
Bonjour à toutes, à tous,
Voilà si longtemps que je n'ai plus mis les pattes dans un endroit comme celui-ci. Avec l'avènement des réseaux sociaux, les vrais, ceux à base de à chaque poste et de photos de votre dîner, j'avais fini par oublier que l'on pouvait communiquer d'une autre manière avec les grenouilles de tous horizons, alors même que j'ai tenu une petite mare — une marotte diraient certains — pendant quelques temps. Et puis, à force de me sentir seul dans ma pataugeoire, j'ai fini par me rappeler que j'aimais bien çal'échangisme l'échange avec les autres, alors j'ai investigué les petits coins de paradis perdus, j'ai vu des batraciens verdoyants et flamboyants qui s'adonnaient à la luxure du bronzage intégral sur Nymphéacées, alors je me suis dit "pourquoi pas ramener mon petit nénuphar dans les parages, ma crème solaire, on verra si l'eau est plus transparente dans ces contrées".
J'écris depuis une vingtaine d'années (mon dieu, quand j'écris ça je me rends compte du temps qui passe), j'ai publié un roman en auto-édition il y a une dizaine d'années qui a rencontré un succès retentissant. Genre 50 exemplaires. Et j'en ai plusieurs à la maison. Bon en même temps je n'en ai jamais fait beaucoup de publicité, et aujourd'hui en le relisant je lève les yeux au ciel. À seize ans — j'en ai donc désormais 36, suivez un peu — quand j'ai ressenti pour la première fois la nécessité d'écrire, je n'avais presque rien lu hormis les lectures obligatoires qui jalonnent le cursus scolaire, alors j'ai l'impression qu'à l'époque je manquais encore de fond pourtoucher le fond des choses écrire quelque chose qui vaille réellement la peine d'être lu. Mais c'était une expérience réellement formatrice, et qui m'a permis de tester beaucoup de choses pour savoir ce qui me plaisait réellement dans l'écriture. Et maintenant je sais, alors je continue avec le même besoin de coucher des mots. Et la même difficulté. Je n'ai pas l'impression d'écrire. J'ai l'impression d'arracher des mots pour les mettre sur le papier. Il y a en a qui écrivent plus d'un livre par an. Je trouve cela proprement incroyable ! Je fais de la rétention de mots — et pourtant j'ai une diarrhée claviesque, allez comprendre —. Si la rétention d'eau s'appelle un œdème, alors je suis victime d'un modème. Ou quelque chose comme ça.
Aujourd'hui je suis encore au travail sur un deuxième roman qui me passionne, mais je suis aussi à court de moucherons à me mettre sous la dent. J'ai fini par décimer entièrement la population de ces petits délices volant que l'on appelle assurance, confiance, espérance. À force de me retrouver tout seul devant ma feuille, j'ai un peu perdu foi en la valeur de mon travail. Et puis en ma propre valeur. *Je m'installe sur le divan de feuilles à côté de moi*. Bref, j'ai besoin de retrouver un peu de l'évidence d'écrire, de l'envie de partager mon travail, et je me suis dit qu'en barbotant auprès de la foi des autres, peut-être que la mienne finirait par se réveiller, se révéler, et que je pourrai enfin en faire une profession, de cette foi. Bref.
J'ai 70000 mots sur ce roman qui est en court de réécriture. Mais je bloque. Parce que je ne sais pas si je vais dans une direction qui intéressera des reinettes. Peut-être que lorsque je me sentirai un peu à ma place j'oserai le partager un peu. en attendant je vais déjà tenter de comprendre les us et coutumes de cette communauté qui m'a l'air bienveillante, et d'apprendre à connaître un peu mes nouveaux voisins.
Si vous êtes intéressés je pourrai vous parler de mon projet. Mais pour être honnête, à le côtoyer depuis des années, à l'avoir vu autant évoluer, se transformer, me transformer, je ne sais plus trop comment le communiquer aux autres. Peut-être en essayant de rester simple et concis ? Mais comment on apprend à faire ça ?
Sinon très rapidement, j'ai été ingénieur en informatique pendant une douzaine d'années, j'ai fini par quitter mon travail, l'impression de perte de sens, de faire des choses qui ne servaient à rien, de ne pas avoir d'utilité. Alors j'ai repris l'écriture à temps plein — enfin la défense maniaque pour ne pas me mettre à écrire, comme je le fais à rallongeant encore mon message plutôt qu'en reprenant la correction de mon manuscrit —. Et je fais de la photo aussi, je prépare quelques projets pour l'année prochaine. Des projets, j'en ai. Les mener au bout, c'est autre chose. Peut-être que vous avez des astuces là-dessus ?
A très vite. Si vous me cherchez, je suis la petite grenouille qui ressemble à s'y méprendre à Kermit. Je fais une petite fête pour mon emménagement, il suffit de chercher les ballons
PS: pour ceux qui auraient lu ce truc jusqu'au bout, voici un petit cadeau, mon mot préféré: chatoyant. J'espère qu'il vous plaira
Voilà si longtemps que je n'ai plus mis les pattes dans un endroit comme celui-ci. Avec l'avènement des réseaux sociaux, les vrais, ceux à base de à chaque poste et de photos de votre dîner, j'avais fini par oublier que l'on pouvait communiquer d'une autre manière avec les grenouilles de tous horizons, alors même que j'ai tenu une petite mare — une marotte diraient certains — pendant quelques temps. Et puis, à force de me sentir seul dans ma pataugeoire, j'ai fini par me rappeler que j'aimais bien ça
Spoiler:
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J'écris depuis une vingtaine d'années (mon dieu, quand j'écris ça je me rends compte du temps qui passe), j'ai publié un roman en auto-édition il y a une dizaine d'années qui a rencontré un succès retentissant. Genre 50 exemplaires. Et j'en ai plusieurs à la maison. Bon en même temps je n'en ai jamais fait beaucoup de publicité, et aujourd'hui en le relisant je lève les yeux au ciel. À seize ans — j'en ai donc désormais 36, suivez un peu — quand j'ai ressenti pour la première fois la nécessité d'écrire, je n'avais presque rien lu hormis les lectures obligatoires qui jalonnent le cursus scolaire, alors j'ai l'impression qu'à l'époque je manquais encore de fond pour
Aujourd'hui je suis encore au travail sur un deuxième roman qui me passionne, mais je suis aussi à court de moucherons à me mettre sous la dent. J'ai fini par décimer entièrement la population de ces petits délices volant que l'on appelle assurance, confiance, espérance. À force de me retrouver tout seul devant ma feuille, j'ai un peu perdu foi en la valeur de mon travail. Et puis en ma propre valeur. *Je m'installe sur le divan de feuilles à côté de moi*. Bref, j'ai besoin de retrouver un peu de l'évidence d'écrire, de l'envie de partager mon travail, et je me suis dit qu'en barbotant auprès de la foi des autres, peut-être que la mienne finirait par se réveiller, se révéler, et que je pourrai enfin en faire une profession, de cette foi. Bref.
J'ai 70000 mots sur ce roman qui est en court de réécriture. Mais je bloque. Parce que je ne sais pas si je vais dans une direction qui intéressera des reinettes. Peut-être que lorsque je me sentirai un peu à ma place j'oserai le partager un peu. en attendant je vais déjà tenter de comprendre les us et coutumes de cette communauté qui m'a l'air bienveillante, et d'apprendre à connaître un peu mes nouveaux voisins.
Si vous êtes intéressés je pourrai vous parler de mon projet. Mais pour être honnête, à le côtoyer depuis des années, à l'avoir vu autant évoluer, se transformer, me transformer, je ne sais plus trop comment le communiquer aux autres. Peut-être en essayant de rester simple et concis ? Mais comment on apprend à faire ça ?
Sinon très rapidement, j'ai été ingénieur en informatique pendant une douzaine d'années, j'ai fini par quitter mon travail, l'impression de perte de sens, de faire des choses qui ne servaient à rien, de ne pas avoir d'utilité. Alors j'ai repris l'écriture à temps plein — enfin la défense maniaque pour ne pas me mettre à écrire, comme je le fais à rallongeant encore mon message plutôt qu'en reprenant la correction de mon manuscrit —. Et je fais de la photo aussi, je prépare quelques projets pour l'année prochaine. Des projets, j'en ai. Les mener au bout, c'est autre chose. Peut-être que vous avez des astuces là-dessus ?
A très vite. Si vous me cherchez, je suis la petite grenouille qui ressemble à s'y méprendre à Kermit. Je fais une petite fête pour mon emménagement, il suffit de chercher les ballons
PS: pour ceux qui auraient lu ce truc jusqu'au bout, voici un petit cadeau, mon mot préféré: chatoyant. J'espère qu'il vous plaira