Différences entre romans adultes et jeunesse en SFFF
Posté : lun. mai 18, 2009 7:38 pm
Pour certains cela peut paraître idiot, voir inutile, mais j'aimerais beaucoup revenir avec vous sur ce que sont les différences entre ces deux lignes de la littérature. Alors, d'après vous, qu'est ce que c'est?
- "C'est simple! Le côté sombre et sanglant des histoires n'est pas présent pour ne pas pervertir ou effrayer nos chers têtes blondes! Il y a un héros adolescent pour une meilleure identification. C'est les gentils très gentils dans un monde rose bonbon contre les méchants très méchants dans un monde noir charbon."
Un petit peu simpliste ne croyez vous pas? Nous analyserons donc ensemble ces affirmations en reprenant des exemples très connus de SFF.
Pour mister magicien (Harry Potter), l'histoire devient de plus en plus sombre et névrosée. Certains gentils ne sont plus aussi blanc que ce qu'ils étaient tandis que des méchants se révèlent être des gentils. Les meurtres deviennent courant et de mieux en mieux décrit. On passe de "morts vagues pendant que le héros n'est pas là" des premiers Tomes à "guerre ouverte avec des cadavres décrient dans le détail" à la fin de l'histoire. On a même le droit à des tortures.
- " Oui, mais c'est parce que HP c'est une exception, et que l'histoire devient plus adulte tandis que que héros vieillit."
Dans ce cas, parlons de Eragon, autre blockbuster du moment. Une histoire qui parlent constamment de guerre ou de préparatifs guerriers. Les massacres d'humains et d'autres créatures sont courants. Et on retrouve ici aussi un gentil contraint de devenir méchant et un peu de torture.
- "Mais c'est parce que j'ai lu dans un reportage que l'auteur de Eragon essayait de faire une quête épique comme le seigneur des anneaux, c'est pour ça que c'est plutôt sombre comme livre jeunesse!"
Parlons de Frodon et ses amis dans ce cas. L'histoire est classée dans la catégorie adulte (je ne parle pas de celle interdite au -18ans) alors que c'est une opposition gentil (blanc) contre méchant (noir). C'est encore le cas de R.Feist avec ses gentils contre ses méchants (même si parfois l'ambiance blanc/noir est plus mitigé).
Ainsi, parmi les idées que l'on se fait sur les romans jeunesse bon nombres sont devenu caducs. Le temps du "tout va bien dans le meilleur des mondes" tandis que les petits poneys embrassent et dansent avec leurs amis Bisounours semble révolu. Le sang et la guerre sont là et bien là. La frontière entre les bons et les mauvais a diminué alors que l'on peut retrouver cette structure blanc contre noir dans certains romans "adulte". Adieu monde rose bonbon et de pingouins gentils. Mais que restent ils alors?
- "Les adolescents qui subissent de dures épreuves et qui évoluent!"
Vous en êtes sur?
Pour retourner dans les exemples connus, "Les chroniques de Krondor" de Feist parle bien de deux jeunes (Pug et Thomas). Après avoir subit mille et une nuits de misères et de mystères ils deviennent tout deux de super Héros n'ayant rien à envier à Batman et Robin. On pourrait citer aussi "l'Assassin royal" qui semble très éloigné d'un roman jeunesse. Pourtant l'histoire tourne aussi autour de l'évolution d'un ado râleur n'ayant pas de Game Boy.
- "J'ai trouvé, c'est le style! Il est plus simpliste pour les romans jeunesse!"
Oui et non. Il est vrai qu'il y a quelques années, c'était peu-être le cas car les romans jeunesse était plus simplistes que les autres. Pourtant on a quelques contre exemple comme Bilbon le Hobbit qui était classé jeunesse pendant de nombreuses années. Mais depuis l'explosion de ce secteur de vente, on remarque que le style et la trame se sont considérablement enrichis (d'aucun diront que c'est les autres romans qui ont régressé).
- "Euh, il reste...ah oui! L'amour, les relations de couples? Le sexe?
Bien tenté. Pour ce qui est de l'amour, on peut s'apercevoir que c'est faux dans quasi tous les livres jeunesse SFF. Il faut bien que le lecteur puisse s'identifier et on a tous eux étant jeunes, un ou plusieurs béguins secrets.
Les couples ne sont pas non plus interdits, loin de là. Que ce soit dans H.P où se font et se défont de nombreux couples (même si le côté "se bécote dans tous les coins du chateaux" peut rebuter certains adultes, cela fait la joie de nombreuses jeunes filles rêvant de princes charmants...et d'autres), ou même dans les tous les anciens disney, le couple est souvent là, omniprésent.
En revanche, pour ce qui est du sexe, je crois que en effet, c'est l'ultime tabou restant qui permet la différenciation entre les histoires jeunesse SFF et les autres.
- "Et bien, finalement c'est quoi les différences?"
Que pouvons nous conclure sur l'appellation jeunesse? Est-ce uniquement Un livre à la croisée de mondes littéraires différents? Un livre que peuvent lire et apprécier les parents avant de le donner à leur enfants sans émettre de censures?
Il existe et paraît encore de nombreux autres romans moins "violents et subversifs" que ceux cités comme exemple. Mais on est obligé de constater que ceux qui marchent le plus sont des livres plutôt sombres. L'éditions chair de poule avec ses romans d'horreur jeunesse (il y a une dizaine d'années) avait particuliérement bien réussi à s'imposer.
On pourrait donc dire que les romans jeunesse se rapprochent de plus en plus des romans adultes. Ils semblent simplement épurés des aspects sexuels ou trop gores. Mais mis à part cela, tout semble désormais possible.
- "C'est simple! Le côté sombre et sanglant des histoires n'est pas présent pour ne pas pervertir ou effrayer nos chers têtes blondes! Il y a un héros adolescent pour une meilleure identification. C'est les gentils très gentils dans un monde rose bonbon contre les méchants très méchants dans un monde noir charbon."
Un petit peu simpliste ne croyez vous pas? Nous analyserons donc ensemble ces affirmations en reprenant des exemples très connus de SFF.
Pour mister magicien (Harry Potter), l'histoire devient de plus en plus sombre et névrosée. Certains gentils ne sont plus aussi blanc que ce qu'ils étaient tandis que des méchants se révèlent être des gentils. Les meurtres deviennent courant et de mieux en mieux décrit. On passe de "morts vagues pendant que le héros n'est pas là" des premiers Tomes à "guerre ouverte avec des cadavres décrient dans le détail" à la fin de l'histoire. On a même le droit à des tortures.
- " Oui, mais c'est parce que HP c'est une exception, et que l'histoire devient plus adulte tandis que que héros vieillit."
Dans ce cas, parlons de Eragon, autre blockbuster du moment. Une histoire qui parlent constamment de guerre ou de préparatifs guerriers. Les massacres d'humains et d'autres créatures sont courants. Et on retrouve ici aussi un gentil contraint de devenir méchant et un peu de torture.
- "Mais c'est parce que j'ai lu dans un reportage que l'auteur de Eragon essayait de faire une quête épique comme le seigneur des anneaux, c'est pour ça que c'est plutôt sombre comme livre jeunesse!"
Parlons de Frodon et ses amis dans ce cas. L'histoire est classée dans la catégorie adulte (je ne parle pas de celle interdite au -18ans) alors que c'est une opposition gentil (blanc) contre méchant (noir). C'est encore le cas de R.Feist avec ses gentils contre ses méchants (même si parfois l'ambiance blanc/noir est plus mitigé).
Ainsi, parmi les idées que l'on se fait sur les romans jeunesse bon nombres sont devenu caducs. Le temps du "tout va bien dans le meilleur des mondes" tandis que les petits poneys embrassent et dansent avec leurs amis Bisounours semble révolu. Le sang et la guerre sont là et bien là. La frontière entre les bons et les mauvais a diminué alors que l'on peut retrouver cette structure blanc contre noir dans certains romans "adulte". Adieu monde rose bonbon et de pingouins gentils. Mais que restent ils alors?
- "Les adolescents qui subissent de dures épreuves et qui évoluent!"
Vous en êtes sur?
Pour retourner dans les exemples connus, "Les chroniques de Krondor" de Feist parle bien de deux jeunes (Pug et Thomas). Après avoir subit mille et une nuits de misères et de mystères ils deviennent tout deux de super Héros n'ayant rien à envier à Batman et Robin. On pourrait citer aussi "l'Assassin royal" qui semble très éloigné d'un roman jeunesse. Pourtant l'histoire tourne aussi autour de l'évolution d'un ado râleur n'ayant pas de Game Boy.
- "J'ai trouvé, c'est le style! Il est plus simpliste pour les romans jeunesse!"
Oui et non. Il est vrai qu'il y a quelques années, c'était peu-être le cas car les romans jeunesse était plus simplistes que les autres. Pourtant on a quelques contre exemple comme Bilbon le Hobbit qui était classé jeunesse pendant de nombreuses années. Mais depuis l'explosion de ce secteur de vente, on remarque que le style et la trame se sont considérablement enrichis (d'aucun diront que c'est les autres romans qui ont régressé).
- "Euh, il reste...ah oui! L'amour, les relations de couples? Le sexe?
Bien tenté. Pour ce qui est de l'amour, on peut s'apercevoir que c'est faux dans quasi tous les livres jeunesse SFF. Il faut bien que le lecteur puisse s'identifier et on a tous eux étant jeunes, un ou plusieurs béguins secrets.
Les couples ne sont pas non plus interdits, loin de là. Que ce soit dans H.P où se font et se défont de nombreux couples (même si le côté "se bécote dans tous les coins du chateaux" peut rebuter certains adultes, cela fait la joie de nombreuses jeunes filles rêvant de princes charmants...et d'autres), ou même dans les tous les anciens disney, le couple est souvent là, omniprésent.
En revanche, pour ce qui est du sexe, je crois que en effet, c'est l'ultime tabou restant qui permet la différenciation entre les histoires jeunesse SFF et les autres.
- "Et bien, finalement c'est quoi les différences?"
Que pouvons nous conclure sur l'appellation jeunesse? Est-ce uniquement Un livre à la croisée de mondes littéraires différents? Un livre que peuvent lire et apprécier les parents avant de le donner à leur enfants sans émettre de censures?
Il existe et paraît encore de nombreux autres romans moins "violents et subversifs" que ceux cités comme exemple. Mais on est obligé de constater que ceux qui marchent le plus sont des livres plutôt sombres. L'éditions chair de poule avec ses romans d'horreur jeunesse (il y a une dizaine d'années) avait particuliérement bien réussi à s'imposer.
On pourrait donc dire que les romans jeunesse se rapprochent de plus en plus des romans adultes. Ils semblent simplement épurés des aspects sexuels ou trop gores. Mais mis à part cela, tout semble désormais possible.