La mare aux nénuphars

Pour ré-alimenter le sujet, je lis toujours les prologues, mais aucun, jusqu'à présent, n'a su me satisfaire, non pas que je sois pointilleux à ce point, peut-être que.

Souvent, ils prennent place dans l'histoire de façon directe, ils constituent le départ de la rédaction, puis l'histoire se poursuit ensuite. Pour ma part, un bon prologue doit se situer bien avant l'histoire que l'on souhaite raconter, l'épilogue étant là pour situer une scène qui se passe après ou pendant l'histoire, dans un autre lieu, ou placer une révélation.

Le prologue, s'il n'est pas souvent lu, doit apporter quelque chose, dans le mien, on y apprend quelque chose qu'on ne retrouvera pas dans l'histoire, à moins de s'y plonger corps et âme et d'y lire entre les lignes. J'y exprime le passé d'un protagoniste principal et un départ plutôt noir et effrayant, avec bien sûr, des métaphores qui voilent un peu l'action, une simple réflexion ouvre alors toutes les portes de la compréhension. Les lecteurs aiment les mystères, et j'adore tenter de lire entre les lignes, mais des histoires trop rapidement conçues me font mal aux yeux et un sentiment de frustration de n'y rien avoir trouvé.

Pour moi, donc, le prologue est une clef qui permet d'ouvrir l'esprit du lecteur et qui répond à des questions telles que : dois-je chercher dans les méandres de l'histoire un sens caché ? Dois-je préparer un dictionnaire pour comprendre une scène brève de l'histoire ? Bref, le conditionnement du lecteur dans un fond longtemps médité : révélation ou autre, plus ou moins travaillée.

Je vais être sage je promets, je vais faire tout mon possible pour être compréhensible et pas dériver comme dans mes deux précédents fils

J'ai cherché le topic mais je l'ai peut-être raté?

Donc je me rends compte que vous êtes beaucoup (sûrement pas tous si ? ), à faire des prologues et épilogues (en tout cas prologues) dans la partie parchemins. Cela répond à un goût personnel ? A une codification propre au genre qui vous semble importante ? Pourquoi ce choix et qu'est ce qui vous semble vraiment... Être l'avantage de ce choix ?

J'ai une autre question qui me viens, mais je vais arrêter là et être sage.

Dans mon souvenir il y a bien un sujet, je te cherche ça.

Donc ici c'est pour les prologues : http://tremplinsdelimaginaire.com/cocyc ... =14&t=2650.

Je n'ai pas trouvé de topic sur les épilogues mais il serait peut-être bon de fusionner les deux ? Ou bien de créer un sujet portant uniquement sur l'épilogue.
La question que tu poses est intéressante et mérite réflexion. Il est vrai que beaucoup de grenouilles sont concernées par ce sujet.

Et sujet fusionné !

Nyaoh a écrit :Je vais être sage je promets, je vais faire tout mon possible pour être compréhensible et pas dériver comme dans mes deux précédents fils

J'ai cherché le topic mais je l'ai peut-être raté?

Donc je me rends compte que vous êtes beaucoup (sûrement pas tous si ? ), à faire des prologues et épilogues (en tout cas prologues) dans la partie parchemins. Cela répond à un goût personnel ? A une codification propre au genre qui vous semble importante ? Pourquoi ce choix et qu'est ce qui vous semble vraiment... Être l'avantage de ce choix ?

J'ai une autre question qui me viens, mais je vais arrêter là et être sage.

Personnellement, je n'avais pas vraiment réfléchi à la question avant de commencer le plan de mon roman. Quand j'ai décidé que la première scène serait la rencontre entre deux personnages principaux et se déroulerait quelques années avant le reste de l'histoire, je lui ai naturellement assigné le titre de "prologue" à cause de la séparation chronologique. Tout bêtement. Je ne sais pas si c'est très pertinent. Dans ce cas précis, ce n'est pour moi qu'un titre destiné à marquer une séparation ; ça ne rentre pas dans le premier chapitre et c'est trop succinct pour faire un chapitre à part entière. J'en ai fait un prologue par convenance.

Tout pareil que Melissinde. Je devais caser une scène qui se passait dix ans avant le premier chapitre, et puisque ce n'était qu'une scène, pas de quoi faire un chapitre, et que c'était radicalement différent de la suite (Une rencontre tout mimi mignonne entre deux enfants.), je l'ai mise à part avec un prologue. Pour l'épilogue, c'était là plus une nécessité qu'un choix. L'histoire ne pouvait pas se terminer sur la fin du dernier chapitre, beaucoup trop abprute, mais je n'avais plus rien à dire, ou en tout cas pas de quoi faire un chapitre qui aurait soulevé beaucoup trop de questions. J'ai donc écrit un épilogue histoire de "faire passer la pillule", je ne pense pas que ça soit très représentatif des épilogues.

Dans d'autres histoires, je me sers de l'épilogue pour raconter quelques scènes de vie des héros après la fin de leur aventure. Je suis souvent frustrée de ne pas savoir ce qui arrive aux héros après qu'ils aient sauvé le monde, donc c'est assez important pour moi de répondre à cette question. Après, je ne pense pas qu'un listing ou quelque chose comme l'épilogie de Harry Potter soit une bonne idée, mais je suis sûre que c'est possible de trouver quelque chose de bien dans cette veine-là.

Sur mon histoire d'Ayleen, oui, il y a un prologue. Et j'y tiens, car c'est la seule manière que j'ai de dire au lecteur : fais attention, y'a quelques chose de louche avec Matthieu.
Mais il faut dire aussi que la narration du reste de l'histoire est de la première personne, et poour ne pas totalement surprendre le lecteur, je lui donne dès le départ des clés pour comprendre la fin.
J'admets ensuite que le prologue est certainement l'un des exercice les plus dure à faire, pour qu'il reste clair et obscur, qu'il oriente le lecteur de la bonne façon sans en dire trop.
Et si le prologue n'est pas obligatoire, il vaut peut-être mieux s'en passer si l'on ne le maitrise pas.

Après il y a des prologues qui font soixante pages, comme dans le Seigneur des Anneaux (si c'est bien sous le nom de prologue, j'ai des doutes, maintenant) et bien cela ils doivent être écrits dans l'optique qu'il n'y aura personne qui les lira à la première lecture... ou très peu de monde.

Maitenant, j'vais me taire et écouter les sages coassements des autres grenouilles

Pour faire simple, mon projet narre une histoire. Elle a deux protagonistes majeurs : les Cent et un groupe d'enfants.

Les Cent entrent en action pour aider les enfants. Le roman narre leurs récits. Mais le prologue, les entrées des chapitres et l'épilogue racontent l'histoire des enfants. J'essaie de construire un effet miroir entre les deux points de vue. Pas facile (je n'y arriverai sans doute pas) mais le prologue, l'épilogue et les textes d'ambiance d'entrée de chapitre me font cela. Dans le premier tome de la Fraternité du Panca, Pierre Bordage a usé de cette méthode mais d'une façon différente.

J'aime bien l'idée que tu as trouvé avec le prologue et l'épilogue Daerel...

Par rapport à mon projet actuel (que je suis en train de remanier violemment) dans la version 1 je voyais un prologue se dessiner mais en y réfléchissant bien je me suis rendu compte que ce dernier s'apparentait en fait plus à un bout de chapitre
Je me retrouve donc avec pour l'instant une nouvelle version où il n'y aura pas de prologue (et pourtant j'en raffole !)

Je pense qu'arrivée vers le milieu de l'histoire j'y réfléchirait à nouveau car la plupart des prologue sont aussi écrit en dernier.

Pour mon livre, j'en avais fait un. Puis je suis tombé sur le blog (ou équivalent) d'un éditeur de SF qui disait qu'il sautait toujours les prologues car les auteurs ont tendance à les utiliser pour rien. Quand j'ai relu le mien, j'ai su qu'il avait raison, alors je l'ai enlevé.
Mon histoire s'en porte mieux, d'ailleurs, elle commence même mieux, avec Lester qui se drogue dans sa baignoire. Pour ainsi dire : on rentre dans le "bain" (héhé).

Du coup, je me dis que j'éviterais le prologue tout court dans mes prochains roman. Après, une préface, pourquoi pas, si je dois vraiment faire savoir quelque chose au lecteur sur l'œuvre qu'il va aborder.

Par contre, j'hésite encore pour l'épilogue. Je le verrais bien trois ans après la mort de Sergueï et Lester. Luvdmilla a donné naissance à la génération bêta, et assiste à la remise du prix Nobel de la paix à titre posthume de Sergueï. J'explique qu'il y a eu guerre froide, et bla et bla et bla. Mais bon, en fait, je trouve cela un peu ennuyeux... Je sens que je vais le changer. Trop triste de terminer un roman sur un prix Nobel de la paix...

Euh juste un petit détail... on ne donne jamais le prix Nobel à titre posthume, le lauréat doit être en vie.

è_è. Il m'avait semblé avoir entendu un truc non ? Ou alors j'ai déjà mélangé avec autre chose ?
Oh ben je savais que c'était une mauvaise idée. (petite voix) Mais d'un côté, Sergueï il a sauvé le monde, alors...

Edit : Mon ami Wikipédia :
Le prix ne peut pas être remis de manière posthume (sauf exception, telle celle réalisée pour le prix Nobel de la paix décerné en 1961 à Dag Hammarskjöld, secrétaire général des Nations Unies)

Ah ben j'avais raison...

Je me pose justement une question sur mon prologue. Il se passe avant le reste de l'histoire, mais engendre une attente du récit qui n'est pas exactement celle que je souhaite : pour faire simple, mon prologue relate le jour où, à 6 ans, mon héroïne a perdu la vue, et la façon dont elle s'en est dépatouillée. Puis chapitre 1, bond dans le temps, et mon héroïne adulte est toujours aveugle, mais plus pour très longtemps. Mais le noeud de mon histoire se situe ailleurs, dans une histoire de couleurs qui disparaissent et de villes qui se déplacent. Du coup, je me demande si je ne devrais pas plutôt intégrer mon prologue au chapitre 1 pour lui donner moins d'importance, et moins tromper les attentes du lecteur.
Mais il y a quand même le problème du bond dans le temps... Rha !

Ton héroïne pourrait peut-être se rappeler ses souvenirs d'enfance dans le chapitre 1 : ce n'est pas facile à introduire mais c'est faisable !

Bon courage Aelys Tu vas t'en sortir, j'en suis sûre

Elle le fait déjà, mais c'est beaucoup moins frappant, et trop fade. J'ai besoin de quelque chose de vivant pour introduire son caractère... M'enfin, je trouverai bien une solution.
Merci du soutien