nothoi a écrit :Bonjour amis batraciens,
Je suis tombé il y a quelque jours sur une synthaxe inhabituelle. Je l'avais déjà rencontrée il y a dix ans ou presque dans un autre roman, et j'avoue qu'à l'époque, je m'étais posé la question de sa validité (il s'agissait d'une traduction de l'Anglais vers le Français). Mais, comme je viens de la retrouver dans un roman d'Ayerdhal, je me dis qu'elle doit être correcte. J'ai fait quelques recherches infructueuses sur le sujet. D'où mon post.
Voici la phrase :
Les tueurs d'Andréa se sont éparpillés dans les alentours, qui dans un arbre, qui dans les fourrés sur une butte, qui derrière une souche.
L'utilisation du pronom "qui" dans ce contexte me semble étrange. S'agit-il d'une règle ancienne peu usitée de nos jours ? Quelqu'un pourrait-il m'en énoncer la règle, les condition d'utlisation et l'effet recherché ?
Merci d'avance
OMG,
merci, nothoi, d'avoir ouvert ce film ! Les réponses ont mis fin à 6 ans de doute
. Je m'explique : il y a très longtemps, j'avais écrit un conte, que j'ai posté sur CoCy quelques temps après mon inscription. Et qui contenait cette structure de phrase. Et mes BL me l'avaient relevée comme fautive. Sauf que j'étai sûre de ne pas l'avoir inventée mais que je n'ai jamais trouvé la règle pour me justifier.
Du coup, le mystère se lève !
Booz a écrit :Bonne question Macada. En fait je pense à cette tournure depuis hier et je me suis rendue compte que plus qu'une tournure soutenue, il s'agit pour moi d'une tournure propre à la narration dans ce qu'elle a de classique (et qu'on ne trouve plus beaucoup actuellement puisque beaucoup de romans cherchent à mettre en avant l'action et l'avancée de l'intrigue).
Oui, je pense que c'est plutôt ça.
Pour moi, cette structure en "qui à..." est du même niveau de langue que les phrases à l'infinitif avec la tournure : "Et la jeune femme de rire de plus belle." C'est pas vieillot ni ampoulé, on en trouve dans la littérature récente et même SFFF et même jeunesse (je suis sûre et certaine qu'elle est employée dans "Le château de Hurle de Diana Wynne Jones). Mais ce n'est pas oral ni familier. Ça dépend juste du registre de langue.
Et tu peux parfaitement l'employer dans un texte qui ne vise pas à faire ancien/très soutenu : ça dépend de comment tu l'intègres au ton général de ton récit...