Comte Zéro a écrit : ↑lun. mars 26, 2018 3:05 pm
il est possible de concevoir des échanges accidentels de matière entre systèmes
Alors et c'est mon opinion personnelle, ces échanges n'ont rien d'accidentels ... dans le sens où il s'agit probablement d'un mode de distribution de la vie, tout du moins de ses briques, à l'échelle de la Galaxie (la zone isobiologique) ; un peu comme le pollen qui essaime dans les champs voisins, il faut le voir comme une forme de brassage lent, ici, la gravité remplace le vent.
Après, rien n'empêche des gens fûtés (un peu comme nous) d'expédier des capsules de bactéries, planquées dans de banals astéroïdes...
(l'hypothèse a été explorée en SF).
Quant à la vie en suspension, il n'est pas nécessaire que la vie, par là j'entends des organismes vivants, soit transportée, il suffit des briques élémentaires soient disséminées, qui trouveront peut-être en chemin l'occasion de s'assembler ou de se recombiner et faire repartir la vie.
Ensuite, on parle ici de contamination directe (c'est à dire un roc s'échappe de la Terre à l'occasion d'un cataclysme et, la vitesse acquise étant suffisante, échappe à l'attraction du soleil) il faut aussi évoquer les cas de contamination indirecte.
Du matériel biologique terrestre s'incorporent lentement aux noyaux cométaires de la ceinture de Kuiper. Ces noyaux voyagent et pénètrent d'autres systèmes solaires qu'ils contaminent...
Enfin, le soleil n'est pas statique dans la Galaxie, nous tournons autour, tout le système solaire se déplace, effectuant un tour complet en 250 millions d'années... Nous traversons des nuages moléculaires, croisons des étoiles... autant d'occasion de contamination.
Rapidement au sujet de l'irradation cosmique. Elle n'est pas négligeable au voisinage des étoiles. Nous sommes protégés par une couche d'ozone et une ceinture de Van Hallen. Les rayons UV sont arrêtés par quelques millimètres de poussière. Reste les rayonnements plus durs et l'exposition à long terme (en millions d'années). Des bactéries peuvent résister à ce rayonnement (y compris des tardigrades) sous quelques centimètres de roche ou de poussière... Les briques de la vie peuvent aussi résister à ces conditions (ça a été expérimenté sur l'ISS).
Donc, je pense qu'il n'y a pas besoin d'une grosse suspension d'incrédulité sur ce sujet.