Celia a écrit :Je ne savais pas que sage-femme était utilisé pour les hommes. Je pensais qu'on disait un obstétricien.
Je t'avoue que ça m'étonne aussi, on dit toujours la sage-femme quand je suis à l'hôpital xD ! Là aussi, je trouve que c'est un manque d'égalité vis-à-vis des hommes qui se sont mis au métier...
Macada a écrit :Je crois qu'à l'origine ce qu'on appelle le masculin, englobait aussi le "neutre". Autrement dit le "un" peut être vu comme asexué (ou bisexué). C'est censé être aussi pour cette raison de neutralité que le "masculin" l'emporte quand il y a énumérations de noms masculins et féminins.
Personnellement, si je militais pour moins de sexisme dans la langue, j'opterais pour une réhabilitation du "un" comme pouvant être tout autant du neutre que du masculin.
Avec l'argumentation supplémentaire que le "féminin" n'est pas lui non plus vraiment sexué : quel est donc le sexe d'une table ou d'une épée ( ) ?
Quoiqu'il en soit des mots comme "auteur", "professeur", "docteur", "médecin", "ermite", "stratège" n'ont déjà aucune connotation spécifiquement masculine dans ma tête.
Mais je conçois bien qu'ils puissent en avoir pour d'autres, quand ils sont utilisés pour des femmes.
Effectivement, j'ai entendu parler de ce pronom neutre, mais je n'avais pas du tout pensé qu'il pouvait s'appliquer dans le cas des noms de métiers oo" ! On l'entend peu, et les gens ne cherchent pas tellement à se corriger quand ils écrivent
un ou
une sans distinction...
Quand on écrit quelque chose de neutre, (si je reprends l'exemple du rapport de stage), et qu'on ne veuille pas décliner les identités des membres de la structure, on peut utiliser le masculin neutre pour parler du
comptable, ou de
l'agent en général.
Celia a écrit :Ce qui est énervant c'est que quand on dit un médecin ou un auteur, 90% des gens seront hyper surpris de voir une femme se présenter devant eux, parce que derrière le mot déjà masculin, se cache un statut social "typiquement" masculin (alors qu'il y a une quasi parité il me semble entre médecin femme et homme, et entre auteur femme et homme). Les règles du français sont plus faciles à changer que la tête des gens.
Je travaille en laboratoire, eh bien dis-toi que lorsqu'il s'agit de prélèvements vaginaux, on dit toujours aux patientes c'est
UN médecin qui va faire le prélèver, et une femme sur trois est surprise de voir un homme arriver -_-"". Comme quoi, y'a certains métiers vraiment stéréotypé xD !
'Fin, ça vous paraît peut-être pas si évident que ça, mais en général, on dit pas
une médecin au patient s'il s'agit d'une femme, mais
la biologiste. Mais là aussi ça dépend des labos. Tout ça pour dire qu'on utilise pas le même nom en fonction des hommes et des femmes :/.
C'est un peu comme chef cuisinier : avant on ne disait pas, chef cuisinière, fallait utiliser un autre nom --".
Mais depuis peu, dans le même contexte que professeure et auteure, j'ai entendu dire que ça pouvait s'employer au fémnin...
Melanie a écrit :Je crois que non. J’avais entendu ça sur une vidéo, que je retrouve le lien.
Merci professeur !
C'est très intéressant, je ne connaissais pas ces petites émissions Oo" !
Ca confirme donc l'existence du pronom neutre... Je vais devoir réviser ma façon de voir le masculin dans les noms de métiers
.
Iluinar a écrit :C'est vrai que maîtresse peut être connoté. C'est sans doute pour ça que les avocats, homme ou femme, se font tous appeler Maître (ce qui a aussi un côté pratique, quand on ne connaît pas le sexe de la personne, on ne risque pas de faire un impair
Maître pour désigner un avocat est un titre. Donc tout de suite, la neutralité s'installe, les règles sont plus étroites, voire invariables...
Je laisse le sujet ouvert encore un peu, mais vous m'avez convaincu sur l'utilité du pronom neutre dans ces cas-ci, encore merci à vous tous :d !