Donc voilà, il y a trois jours, je suis tombée sur un article sur la narration Kishôtenketsu, une narration "sans conflit" Je suis en train de traduire deux articles explicatifs qui sont, il me semble, très intéressants.
Alors sans exemple concret, ça va être sans doute difficile à expliquer, mais je traduis le second article (qui est plus descriptif) et je reviensLe Kishôtenketsu reflète la structure et le développement des narrations chinoises et japonaises. Le modèle Kishôtenketsu ressemble à l’Art Dramatique (en trois ou cinq actes), mais il se contente de quatre étapes de base : Introduction, Développement, Twist, et conclusion. Les histoires utilisant la structure du Kishôtenketsu rapportent des évènements en apparence déconnectés les uns des autres mais qui se relient entre eux à la conclusion de l’histoire.
La caractéristique du Kishôtenkestu est l’élément de surprise introduit par le twist. Celui-ci semble séparé de l’introduction et du développement de l’histoire jusqu’à la fin, à partir duquel le public commence à établir des connections avec le point crucial de l’histoire, ce qui oblige souvent à revoir entièrement les interprétations précédentes des évènements. Cette narration pose souvent des fins ouvertes, avec des résolutions partielles. De bons exemples de cette structure sont les films Rashomon (1950) et Inception (2010).
Étapes
Les quatre étapes de base d’une structure narrative Kishôtenketsu sont :
1. Introduction (Ki)
Description des personnages et/ou lieux. Il s’agit de créer la base de l’histoire.
2. Développement (Sho)
Description des évènements qui vont amener au twist. Il n’y a pas de changement majeur.
3. Twist (Ten)
Un nouvel évènement non prévu et non annoncé éclaire sous une nouvelle lumière les évènements précédents et oblige le lecteur ou le spectateur à revoir toutes les conclusions qu’il avait pu établir précédemment. Il s’agit du climax d’une narration Kishôtenketsu.
4. Conclusion (Ketsu)
La narration Kishôtenketsu finit souvent sans résolution ; des questions restent. L’histoire se conclut en réunissant plusieurs idées disparates que l’on pourrait considérer comme des réponses possibles.
Source : http://narrativestructures.wisc.edu/kishotenketsu
Note : et si vous avez des articles en français, ce serait super chouette.