L'écriture ; l'alcool et la drogue.

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Beorn
Bond, Alexander Bond
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Beorn »

Je rappelle que le fait de présenter l'usage illicite de stupéfiants sous un jour favorable est un délit prévu par les articles L3421 et suivants du Code de la santé publique, et 222-34 à 222-39 du Code pénal.
On peut le regretter, mais c'est ainsi.
En conséquence, je vous invite à la plus grande modération dans vos propos à ce sujet. Toute prise de position qui pourrait mettre en danger ce forum sur un plan juridique sera immédiatement supprimé.


Pour information :
Spoiler: montrer
art L3421-4 du CSP
La provocation au délit prévu par l'article L. 3421-1 ou à l'une des infractions prévues par les articles 222-34 à 222-39 du code pénal, alors même que cette provocation n'a pas été suivie d'effet, ou le fait de présenter ces infractions sous un jour favorable est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende. (...)

art L3421-1 du CSP
L'usage illicite de l'une des substances ou plantes classées comme stupéfiants est puni d'un an d'emprisonnement et de 3750 euros d'amende. (...)
Site officiel
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Aramis
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Aramis »

Je n'ai jamais écrit sous l'emprise de l'alcool et de la drogue; déjà qu'après quelques verres de vin, je commence à être un peu paf, je ne tiens pas à voir ce que ça donne au niveau de l'écriture dans ces moments-là, et ça ne m'a jamais donné envie d'être vraiment saoule.

Après, mon avis rejoint ce qui a déjà été dit: nul besoin d'avoir vécu quelque chose pour le retranscrire (je pense à la nouvelle que tu voulais écrire, Gobseck). Je fais vivre des tonnes de choses à mes persos et je n'en vis (heureusement) pas le centième. Dans ces cas-là, les témoignages que je peux lire me suffisent. Par exemple, j'ai un perso qui souffre de la céphalée de Horton, qui donne une des plus grandes douleurs humaines -les médecins qui en parlent disent que c'est pire qu'une amputation sans anesthésie ou qu'un accouchement... Je ne suis pas allée jusqu'à m'amputer de quelque chose sans anesthésie pour voir quel genre de douleur on pouvait éprouver ^^ Les descriptions et les témoignages donnent assez d'éléments pour rendre la douleur...et ensuite, c'est à l'auteur de bien présenter les choses pour leur donner un tour réaliste et vraisemblable.
Et je pense que c'est la même chose pour décrire des situations de transe ou des altérations de conscience; les témoignages laissés par d'autres suffisent pour rendre compte de cette expérience.

Que des auteurs ou des réalisateurs fassent part de l'expérience qu'ils ont eue avec la drogue, s'en inspirent pour leurs œuvres, comme pour Requiem for a dream, oui. Qu'on prenne volontairement de la drogue dans le seul but de vivre cette expérience, c'est se mettre inutilement en danger.
La Cité oubliée chez Scrineo le 4 avril et Cathédrale en poche le 14 mars !

Le panache est, dans un sacrifice qu’on fait, une consolation d’attitude qu’on se donne. E. R.

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Oshie
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Oshie »

Alors personnellement, étant en plein drame familial à cause d'un paternel alcoolique je ne peux que dire : JAMAIS!

Si on est pas capable d'écrire dans un état "sobre", autant changer de vocation.
Peut-être que certains ont fait de bons trucs sous ces états, mais pour l'entourage c'est l'enfer au quotidien. (la situation est tellement horrible que je ne peux même pas réfléchir à mon roman, alors écrire une ligne...)

Donc si certains sont tentés : Par pitié, en tant que dommage collatérale, ne le faites pas.
Retrouvez-moi sur Twitter pour les dernières nouvelles : https://twitter.com/laurencepuzenat/ :lect:

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Scarlett
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Scarlett »

Gobseck a écrit :Jusqu'ici, nous avons parlé d'alcool et de cannabis, c'est le deuxième qui me dérange. Les grands auteurs drogués touchaient à autre chose.
Je sais que c'est personnel, et je comprendrai que la personne en question ne me réponde pas : quelqu'un ici à déjà écrit sous l'influence d'héroïne, LSD, opium, ecxtazy etc.. ?

Tu as raison, Gosbeck - entre le cannabis et les drogues prises par ces auteurs dont vous parlez tous, il y a un gouffre (bien que je ne minimise pas les effets du cannabis, hein). Poe, Selby ou Baudelaire ne tournaient pas qu'à l'herbe. :roll: Je vais répondre à ta question, mais j'éviterai de trop entrer dans les détails (si tu as besoin d'infos précises pour ta nouvelle, contacte-moi par MP - ce sera toujours mieux que de tester le truc toi-même ^^).

Donc oui, j'ai déjà écrit après avoir pris des drogues dures (merde alors, je suis à peine inscrite sur le forum et je balance déjà des infos compromettantes... Mais le sujet est intéressant, alors j'apporte ma petite pierre à l'édifice). Plus précisément, j'ai écrit sous l'influence de l'héroïne, et plus d'une fois. Tout dépend, en fait : si c'est la première fois et que le corps n'est pas habitué, alors les effets sont considérables. J'écrivais à la main dans un carnet, et le lendemain, presque impossible de me relire tellement mon écriture partait dans tous les sens (alors que normalement elle est très propre).

Au niveau du contenu, mon style était beaucoup plus spontané, très basé sur les ressentis, très viscéral, c'était très étrange de relire ça "à jeun". Mais ce n'était pas "plus mauvais" que d'habitude, juste différent. Je me souviens que pendant que j'écrivais, j'étais à fond dedans, je ne me relisais jamais, j'alignais les phrases à vitesse grand V, avec beaucoup d'assurance et sans jamais hésiter/réfléchir. Ça donne une espèce de confiance en soi particulière. (Attention, ceci n'est pas une apologie de la drogue...).

(Maintenant, lorsque le corps s'est habitué, écrire sous héroïne (ou sous n'importe quoi d'autre) devient un quotidien parfaitement normal, et il n'y a plus rien de "spécial". En revanche, je jour où tu n'en as pas pris, là, ça se ressent dans tout ce que tu fais, y compris l'écriture.)

En tous cas, je répète ce que d'autres ici ont dit avant moi : nul besoin d'avoir essayé quelque chose pour écrire sur le sujet. Sinon, il n'y aurait presque que des romans très ennuyeux ! :mrgreen: Pas besoin d'avoir vécu la guerre pour l'écrire, pas besoin de côtoyer des sorciers pour pondre Harry Potter, et pas besoin de se shooter aux opiacés pour écrire des histoires sur la drogue et le manque. Une expérience personnelle est évidemment utile quand on écrit, mais en aucun cas indispensable, heureusement. De nos jours, avec Internet, on trouve des infos et des témoignages sur absolument tout, c'est une chance, alors utilisons-la !
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ilham
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par ilham »

Déjà, petite mise au point, l'alcool est une drogue aux effets aussi dévastateurs que l’héroïne, hein... ce n'est pas parce que c'est légal que c'est moins dangereux...

Sinon...
Scarlett a écrit :
Gobseck a écrit : Ça donne une espèce de confiance en soi particulière.
C'est le propre et le but recherché de n'importe quelle drogue, je dirais : désinhiber... et cela de tout temps et dans toute civilisation.

Mais, autant je perçois l'effet recherché quand il s'agit de passages à l'acte, par exemple dans le cas de la drague (même si c'est souvent pitoyable vu de l'extérieur), de la prise de risque, de l'usage de la violence, qui seront facilités par ce phénomène de désinhibition, autant j'ai du mal à comprendre le principe concernant l'écriture, qui est déjà une libération en soi, je trouve... Comment peut on avoir besoin de se droguer ( que cela consiste à boire, fumer, prendre des cachetons...) pour s'exprimer sur une feuille que personne ne lira ?
:perplexe: Ça me dépasse. Et pourtant, j'suis pas quelqu'un pour qui l'affirmation de soi est évidente et va toute seule. Je traine mes casseroles... Ou bien, seule explication qui me vienne, cela veut dire que le fait d'écrire, de "se livrer", est douloureux... et que la drogue est là pour atténuer cette souffrance ? :perplexe:

Perso, j'ai gouté au tabac, au shit, je me suis pris des cuites, j'ai fait mes expériences comme tout le monde.
J'ai eu droit à un cocktail anti douleur aux effets assez bizarres à l'hosto, je prends des médocs, dont des dérivés de morphine, qui peuvent faire planer très facilement et très efficacement ( style mille idées à la minute). Je les ai sous la main, si je veux ! Et pourtant, autant je me souviens avoir écrit sans trop le vouloir des mails assez "libérés" à un mec que je fréquentais alors ( comme je disais, je traine mes casseroles et la communication avec autrui, parfois bof bof... ); autant, je n'ai jamais utilisé rien de tout cela pour faciliter l'écriture...
Peut-être la faute aux spectres de deux grands pères alcoolos et violents avec leur famille... peut-être aussi une envie irrépressible de garder le contrôle... peut-être le fait aussi d'avoir été confrontée assez jeune à des gosses de 16 ans pétés à je ne sais quoi baignant dans leur pisse dans l'ascenseur de l'immeuble... et plus tard, à la fac, de devoir m'occuper d'une nana en pleine descente, ne sachant plus son nom ni où elle habitait, réduite à l'état d'un chien accroupi par terre qui n'aurait plus su marcher... Peut-être aussi par ce que j'ai entraperçu ce qu'était le réel visage du trafic de drogues ( gros dealers - pas des pioupious - descendus en masse de la région parisienne à l'époque avec matos et stocks plein le coffre sur une fac en grève et qu'il avait fallu virer à coups de barre de fer...), et pas juste le copain sympa qui te refile une barre de shit pour te dépanner...
Peut-être aussi parce que j'ai un peu gouté aux joies de ce qu'est un sevrage (mini me concernant, mais suffisamment désagréable quand même)...

Alors vouloir tester d'autres cochonneries de ce genre pour écrire plus vrai, non, vraiment pas pour moi.
Et je ne le conseille pas !
La transgression, la nouveauté, l'expérience peuvent être attrayants, surtout à un certain âge, mais l'envers du décor est sordide. Les témoignages - présents et passés - sont là si on a besoin d'aborder ce sujet ( il existe des forums, notamment d'aide au sevrage, très documentés). Lisez également certains bouquins de sociologues. Y'en a quelques uns à s'être immergés dans ce ou ces mondes ( sans pour autant se shooter!) et qui les ont très bien décrits.
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Milora
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Milora »

Beorn a écrit : Il m'est déjà arrivé de faire moi-même certaines expériences juste pour m'imprégner des sensations, donc la question de Gobseck ne me paraît pas absurde en soi (oui, je me suis enterré, par exemple, je me suis assoiffé pendant une journée pour essayer de voir ce que ça faisait et le décrire... ^^).
Mais... mais.... lol ? :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Xavier a écrit :Je pense qu'il a une énorme confusion ici : "connaître" quelque chose n'est pas forcément le "vivre" et en faire l'expérience.
[/quote]Oui et non... Enfin, bizarrement, j'ai l'impression que la différence ne tient pas tant pour les sensations que pour l'état d'esprit. Comme disait Anaïs, entre exprimer quelque chose qu'on a ressenti directement, et exprimer quelque chose qu'on a ressenti indirectement en lisant beaucoup dessus et en entendant des récits... Si l'auteur sait y faire, le lecteur y verra-t-il une différence ? A la lecture de L'assassin royal, on pourrait jurer que Robin Hobb est télépathe (maîtrise l'Art), tellement on s'y sent, tellement on ressent ce qu'elle évoque. Pourtant, je pense qu'on peut s'accorder à dire qu'elle ne l'est pas ^^ Dans le cas d'une sensation réelle (sans magie ni rien), je dirais que c'est un peu la même chose. A l'inverse, on lit souvent des textes autobiographiques ou moitié autobiographiques qui sonnent carrément faux.

A mon sens, ce qui fait la sensibilité d'un auteur, c'est d'arriver à extrapoler à partir de sa propre sensibilité pour saisir des choses qu'il n'a pas vécu. En se mettant à la place de, en faisant le lien avec des choses qu'il a ressenties, en inventant une façon de transmettre au lecteur.

Du coup, parler d'un drogué (aux drogues dures) sans l'avoir été, ça me semble plus difficile au niveau de l'état d'esprit de la personne (planter un personnage qui est arrivé à l'extrême de se droguer, sans le rendre caricatural), et du milieu qui l'entoure, qu'au niveau des sensations-mêmes.
(Je m'étais longuement posé cette question, mais pas à cause des drogués, plutôt dans l'idée de planter des personnages dont la perception du réel est altérée (alzheimer, autisme, etc.) )
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ilham
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par ilham »

Milora a écrit :
Beorn a écrit : Il m'est déjà arrivé de faire moi-même certaines expériences juste pour m'imprégner des sensations, donc la question de Gobseck ne me paraît pas absurde en soi (oui, je me suis enterré, par exemple, je me suis assoiffé pendant une journée pour essayer de voir ce que ça faisait et le décrire... ^^).
Mais... mais.... lol ? :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Xavier a écrit :Je pense qu'il a une énorme confusion ici : "connaître" quelque chose n'est pas forcément le "vivre" et en faire l'expérience.
Si l'auteur sait y faire, le lecteur y verra-t-il une différence ? A la lecture de L'assassin royal, on pourrait jurer que Robin Hobb est télépathe (maîtrise l'Art), tellement on s'y sent, tellement on ressent ce qu'elle évoque. Pourtant, je pense qu'on peut s'accorder à dire qu'elle ne l'est pas ^^ Dans le cas d'une sensation réelle (sans magie ni rien), je dirais que c'est un peu la même chose. A l'inverse, on lit souvent des textes autobiographiques ou moitié autobiographiques qui sonnent carrément faux.
C'est clair que l'essentiel reste le talent de l'auteur pour décrire, transmettre le vécu de son personnage... On peut avoir eu une vie de troubadour, pleine de 1000 expériences, si on ne sait pas l'écrire, ça ne fera pas de nous un écrivain...
A mon sens, ce qui fait la sensibilité d'un auteur, c'est d'arriver à extrapoler à partir de sa propre sensibilité pour saisir des choses qu'il n'a pas vécu. En se mettant à la place de, en faisant le lien avec des choses qu'il a ressenties, en inventant une façon de transmettre au lecteur.
Tout à fait d'accord...
Du coup, parler d'un drogué (aux drogues dures) sans l'avoir été, ça me semble plus difficile au niveau de l'état d'esprit de la personne (planter un personnage qui est arrivé à l'extrême de se droguer, sans le rendre caricatural), et du milieu qui l'entoure, qu'au niveau des sensations-mêmes.
(Je m'étais longuement posé cette question, mais pas à cause des drogués, plutôt dans l'idée de planter des personnages dont la perception du réel est altérée (alzheimer, autisme, etc.) )
C'est bizarre, mais j'ai exactement le sentiment inverse... Je crois que c'est une question de sensibilité personnelle. Tu es sans doute plus en phase avec tes sensations, émotions, tandis que j'aime pouvoir intellectualiser : observer, tirer des conclusions, analyser... c'est exactement ce que je fais avec mes personnages torturés qui peuvent verser dans la violence alors que c'est à l'exact opposé de leur personnalité à la base. J'aime bien travailler sur cette évolution. je me sens à l'aise. Je n'ai jamais eu l'occasion de le faire sur le thème de la drogue (enfin si, un tout petit peu) mais je trouverais ça passionnant, je pense, justement de plonger dans un monde que je ne connais pas, voire que je ne comprends pas !
Alors que décrire des sensations, je peine toujours...

C'est intéressant cette différence d'approche. Comme quoi... le sujet peut être pris de 36 manières.
Il n'y pas qu'une seule façon de faire !
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Milora »

ilham a écrit :
Du coup, parler d'un drogué (aux drogues dures) sans l'avoir été, ça me semble plus difficile au niveau de l'état d'esprit de la personne (planter un personnage qui est arrivé à l'extrême de se droguer, sans le rendre caricatural), et du milieu qui l'entoure, qu'au niveau des sensations-mêmes.
(Je m'étais longuement posé cette question, mais pas à cause des drogués, plutôt dans l'idée de planter des personnages dont la perception du réel est altérée (alzheimer, autisme, etc.) )
C'est bizarre, mais j'ai exactement le sentiment inverse... Je crois que c'est une question de sensibilité personnelle. Tu es sans doute plus en phase avec tes sensations, émotions, tandis que j'aime pouvoir intellectualiser : observer, tirer des conclusions, analyser... c'est exactement ce que je fais avec mes personnages torturés qui peuvent verser dans la violence alors que c'est à l'exact opposé de leur personnalité à la base. J'aime bien travailler sur cette évolution. je me sens à l'aise. Je n'ai jamais eu l'occasion de le faire sur le thème de la drogue (enfin si, un tout petit peu) mais je trouverais ça passionnant, je pense, justement de plonger dans un monde que je ne connais pas, voire que je ne comprends pas !
Alors que décrire des sensations, je peine toujours...
Pas vraiment : je suis plutôt comme toi ! Mais justement, je trouve que pour des sujets comme la drogue, ce sera d'autant plus délicat à faire si on ne connaît pas bien le processus, pour ne pas sonner faux. (Je dis pas que c'est impossible si on ne l'a pas vécu, je veux dire qu'à mon sens, il faut faire beaucoup plus de recherches et lire des témoignages. Si la description d'un shoot sonne faux, je pense que ça fera bien moins décrocher le lecteur que si la psychologie du personnage est trop "vue de l'extérieur" ; c'est ce que je voulais dire, en fait)
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Roanne »

Pour ma part, je rejoins le clan de ceux qui pensent que le talent d'un auteur, c'est justement d'écrire sur ce qu'il n'a pas expérimenté lui-même.

Si je devais subir ce que je fais subir à mes personnages avant d'écrire mes romans, aïe quoi !
(je n'ai absolument pas envie de faire plusieurs centaines de kilomètres à pied / à cheval, de dormir sous abri dans la neige, de me faire tabasser, arracher un membre, intoxiquer, d'apprendre que mon père ne l'est pas, etc. ^^)
Le tout sans parler du fait que certaines expériences ne sont tout simplement pas réalisables.
On parlait de la magie, évidemment, vu que nous sommes sur un fofo d'auteurs SFFF, mais je crois qu'on aurait aussi du mal à expérimenter l'apocalypse zombie ou tout simplement la mort pour écrire ensuite sur ces sujets. Non ?
Alors, à nous de trouver les mots pour y parvenir.
Et pour cela, à titre perso, je préfère avoir toute ma tête, déjà que je n'ai pas beaucoup de neurones connectés, je ne prends pas le risque de tenter de les faire bosser sous l'influence d'une subtance aux effets secondaires néfastes.

(et je plussois la personne qui a affirmé que l'alcool est aussi mauvais que l'héroïne, car c'est vraiment le cas pour les personnes qui souffrent de véritable alcoolisme, le pire étant que c'est encore plus dur de décrocher vu l'influence de la société concernant le sujet)

Note personnelle, aussi : la totalité des personnes que je connais qui souffrent d'addiction sont avant tout des personnes tombées dans un état de dépression. J'aurais préféré qu'elles parviennent à appeler au secours avant et se fassent aider par des psychiatres, en toute honnêté. Au moins, la prise de médicaments pour les aider aurait été maîtrisée dès le départ, et non après des années de souffrance pour elles et leur entourage.
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.

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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Milora »

Roanne a écrit :
Le tout sans parler du fait que certaines expériences ne sont tout simplement pas réalisables.
On parlait de la magie, évidemment, vu que nous sommes sur un fofo d'auteurs SFFF, mais je crois qu'on aurait aussi du mal à expérimenter l'apocalypse zombie ou tout simplement la mort pour écrire ensuite sur ces sujets. Non ?
Alors, à nous de trouver les mots pour y parvenir.
Juste une nuance : la différence est que personne ne lira le texte en se disant "mais c'est pas crédible : j'ai déjà été transformé en zombie, je sais qu'on ressent pas ça !", alors que pour un fait réel (comme la drogue, puisque c'est le sujet initial, ici), ça peut être le risque ^^
(Mais sinon je suis d'accord avec toi :) )
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Anaïs »

Milora, tu as raison mais malgré tout, quand on lit certains témoignages, on peut penser que tout le monde ne vit pas ces expériences de la même façon. Du coup dans le lot des lecteurs ayant touché à la drogue, y en aura forcément un qui dira "ah mais non, j'ai pas du tout vécu ça comme ça, moi". Je force un peu le trait, mais c'est le problème des expériences très personnelles. Après, il y a certaines choses qui semblent universelles quand tu lis des témoignages, c'est en se basant dessus qu'on peut à mon avis obtenir un récit crédible.
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Roanne »

Milora a écrit :
Roanne a écrit :
Le tout sans parler du fait que certaines expériences ne sont tout simplement pas réalisables.
On parlait de la magie, évidemment, vu que nous sommes sur un fofo d'auteurs SFFF, mais je crois qu'on aurait aussi du mal à expérimenter l'apocalypse zombie ou tout simplement la mort pour écrire ensuite sur ces sujets. Non ?
Alors, à nous de trouver les mots pour y parvenir.
Juste une nuance : la différence est que personne ne lira le texte en se disant "mais c'est pas crédible : j'ai déjà été transformé en zombie, je sais qu'on ressent pas ça !", alors que pour un fait réel (comme la drogue, puisque c'est le sujet initial, ici), ça peut être le risque ^^
(Mais sinon je suis d'accord avec toi :) )
+1 avec l'intervention d'Anaïs, tout d'abord.
Même en ayant expérimenté toi-même, tu tomberas toujours sur des lecteurs qui, n'ayant pas vécu leur expérience de la même façon, n'adhéreront pas.
Entre ça et raconter vraiment des bêtises, il y a un gouffre qu'une bonne documentation voire la rencontre de personnes-ressources permet d'éviter.

De plus, même en parlant d'un truc qui n'existe pas ou n'est pas expérimentable, tu peux ne pas être crédible, ne pas réussir à emporter tes lecteurs avec toi.
(il y a d'ailleurs une partie du lectorat qui est réfractaire à l'imaginaire pour cette raison : il est incapable de "déconnecter" et de s'immerger dans un texte de pure fiction sortant de ses sentiers battus et connus = dès qu'il y a de l'imaginaire, il décroche, rien à faire)

Robin Hobb avait d'ailleurs longuement abordé ce point-là lors d'une intervention aux Utopiales, c'était passionnant, mais j'aurais du mal à tout bien restituer.

Dans les grandes lignes, de ce que j'en ai retenu, elle disait que, surtout en matière d'imaginaire, plus c'est "gros", plus il faut soigner les détails. Pas seulement les détails de la "magie", comme c'est son cas à elle, mais les détails "réalistes" qui entourent sa contextualisation. Cela afin que les lecteurs soient complètement immergés et prêts à adhérer et suivre l'auteur quand le plus "énorme" apparait (dans son cas à elle : les dragons).

C'est vraiment l'art et la manière d'amener les choses, de les conter, qui va faire que les lecteurs adhèrent ou pas, même si on peut se planter sur quelques détails.
A mon sens, c'est le véritable métier de l'écrivain.
Pour ma part, de mon petit niveau d'auteur dilettante, je traite l'imaginaire et l'inexpérimentable de la même façon que l'expérimentable que je ne peux / veux pas expérimenter. Sauf que ce dernier, je peux plus facilement me documenter dessus. Après, tout dépend aussi le degré de détail / réalisme que je souhaite fournir.
Parfois, je m'aperçois au final que la quasi totalité de la doc accumulée ne m'a pas servi.

Le plus drôle, quand même, c'est lorsque des lecteurs te donnent un avis à l'emporte pièce en totale opposition sur un point de détail donné, dans l'un de tes textes, qui concerne un métier qu'ils ont tous les deux pratiqué... (et pas toi, forcément, sinon ce ne serait pas amusant).
En gros, l'un croit vraiment que tu as fait ce job et que c'est en partie auto-biographique, l'autre te dit que t'aurait pu te renseigner un peu car ce n'est pas du tout crédible... ^^
On ne pourra jamais échapper à ce genre de remarques.
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.

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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Beorn »

Milora a écrit :Mais justement, je trouve que pour des sujets comme la drogue, ce sera d'autant plus délicat à faire si on ne connaît pas bien le processus, pour ne pas sonner faux. (Je dis pas que c'est impossible si on ne l'a pas vécu, je veux dire qu'à mon sens, il faut faire beaucoup plus de recherches et lire des témoignages. Si la description d'un shoot sonne faux, je pense que ça fera bien moins décrocher le lecteur que si la psychologie du personnage est trop "vue de l'extérieur" ; c'est ce que je voulais dire, en fait)
Quelque chose me dit que si on a cette envie d'écrire sur la drogue, ce sujet déprimant et terrifiant, c'est que le sujet nous touche de près d'une manière ou d'une autre (prise de drogue soi-même, contact avec un proche, rencontre avec une personne qui a subi cela...). Je pense qu'il ne faut pas hésiter à utiliser son propre vécu en la matière (le fait d'avoir un proche drogué, pour moi, est un déjà un vécu personnel).
Anaïs a écrit :on peut penser que tout le monde ne vit pas ces expériences de la même façon. Du coup dans le lot des lecteurs ayant touché à la drogue, y en aura forcément un qui dira "ah mais non, j'ai pas du tout vécu ça comme ça, moi". Je force un peu le trait, mais c'est le problème des expériences très personnelles.
Je pense que c'est une remarque très juste : un ressenti personnel n'est pas une vérité absolue. On peut se croire inattaquable et dire "je sais que ceci est vrai parce que je l'ai vécu moi-même" et, de ce fait, passer complètement à côté de certains aspects que, pour plein de raisons, on n'a pas rencontrés soi-même.

En ce qui concerne la drogue, les effets varient d'une drogue à l'autre, les gens n'y réagissent pas tous de la même façon ni ne les expérimentent avec les mêmes quantités/circonstances.
Pour prendre un exemple : j'ai connu un gars dont les acides avaient complètement grillé le cerveau, il était devenu incohérent et à moitié débile. Cela n'arrive pas à tout le monde, semble-t-il, c'est juste un "faible pourcentage de chance" pour que ça se produise.

Pour prendre un autre exemple : beaucoup de gens se permettent de donner des conseils éducatifs autour d'eux parce qu'il se trouve que leurs enfants sont faits d'une certaine façon. Souvent, ils ne comprennent pas que les enfants du voisin fonctionnent peut-être différemment. Sa propre expérience de parent (ou d'enfant) n'est pas universelle.

EDIT : grillé par Roanne, mais je suis bien d'accord
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ilham
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par ilham »

Désolée milora : j'avais mal interprété ce que tu avais écris !


C'est une remarque très vraie, Beorn : chacun réagit à sa façon aux drogues ( là encore, je parle de toutes).

Perso, le shit n'a jamais fait que me donner faim...bon, à l'époque c'était réellement une drogue "douce", rien à voir avec le produit hallucinogène que l'on peut trouver aujourd'hui... et il y avait sans doute plus de feuilles de mais broyées que de cannabis dans le pétard.

Un médecin a ouvert de grands yeux quand je lui ai raconté les effets d'un médoc. D'habitude, celui ci sédate plutôt. Moi, il m'excitait le cerveau ! Ça s'appelle les effets paradoxaux : quand une substance active produit l'effet contraire à celui souhaité. (j'en suis assez spécialiste ! Je dors avec les médocs censés stimuler ! )

A partir de là, chaque expérience de prise de substances est individuelle... Même des aspects très récurrents peuvent ne pas apparaitre (je pense à la désinhibition avec l'alcool. J'ai vu des mecs se prostrer au contraire...) et d'autres plus étonnants survenir, même si bien sûr on sait que globalement l’héroïne calme, apaise, alors que le lsd va faire halluciner...

Et j'ai déjà vu des textes en effet, sur le net, qui paraissaient invraisemblables alors que l'auteur certifiait avoir eu la même expérience. C'est ça qui est amusant. Parfois la réalité dépasse la fiction. Certains faits divers sont vraiment si " gros" que cela ne passerait pas dans un roman : style, le gangster qui après un braquage demande sa route à ... un flic en civil ! Le gag est tel que livré tel quel ça peut ne pas passer du tout !
Pour ma part, de mon petit niveau d'auteur dilettante, je traite l'imaginaire et l'inexpérimentable de la même façon que l'expérimentable que je ne peux / veux pas expérimenter. Sauf que ce dernier, je peux plus facilement me documenter dessus. Après, tout dépend aussi le degré de détail / réalisme que je souhaite fournir.
Parfois, je m'aperçois au final que la quasi totalité de la doc accumulée ne m'a pas servi.
Oui, au fond la question est la même : rendre crédible une situation. Que ce soit de voler sur un balai ou faire un trip...
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Milora
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Re: L'écriture ; l'alcool et la drogue.

Message par Milora »

Je suis globalement d'accord avec vous - faut pas croire ! - mais je pense quand même qu'il y a une différence entre une sensation réaliste et une sensation imaginaire (appelons-les comme ça), au niveau de la façon dont le lecteur va se positionner par rapport au texte, quand il le lit. Quand c'est imaginaire, le lecteur admet inconsciemment que le texte a posé ses propres règles (exactement pareil que pour les autres aspects du monde imaginaire campé), que - je sais pas - quand on envoie un message télépathique on a des fourmis dans l'orteil gauche, mettons.
Dans le cas d'une "sensation réaliste" (on parlait de la drogue mais ça peut être n'importe quoi, faire un saut en parachute, souffrir de la faim, avoir une migraine...), effectivement, les expériences sont personnelles. Mais un lecteur qui est concerné par la question et l'a vécu ou connait, lui, se posera forcément la question, même s'il ne le fait pas consciemment. Si le passage n'a pas des bases solides (au sens où il est fantaisiste ou superficiel dans sa façon d'évoquer la sensation), il va tout de suite sonner faux, non seulement pour le lecteur qui l'a expérimenté, mais pour tout lecteur qui aura par exemple lu d'autres textes évoquant ce sujet.
J'entends bien ce que tu dis, Roanne, sur le fait qu'un lecteur puisse trouver que quelque chose sonne faux alors que l'auteur connait bien le domaine. Mais là c'est un souci au niveau du lecteur (comme un historien qui va tiquer sur le moindre détail historique qui lui semble incohérent, alors que c'est peut-être juste qu'il ne connait pas lui-même (je parle en connaissance de cause, j'ai eu tendance à être comme ça, l'année où je passais les concours en histoire ^^ )). Il n'empêche que si on parle d'un personnage qui prend de l’ecstasy et se met à somnoler en planant, ça sonnera faux (et de même si on se place à d'autres échelles de détail).
Et, surtout, si on décrit les sensations d'un personnage qui, je sais pas, prend le contrôle d'une machine par la pensée, ben, le lecteur ne se posera pas la question de savoir si c'est réaliste. Tandis qu'il aura un autre regard sur un élément non imaginaire. Il n'aura pas les mêmes attentes, pas la même grille de lecture du texte. En gros, on peut pas répondre TGCM au lecteur :mrgreen:
Mais bon, on s'éloigne un peu du sujet, et on est d'accord en fait, à une nuance près.
Beorn a écrit :Quelque chose me dit que si on a cette envie d'écrire sur la drogue, ce sujet déprimant et terrifiant, c'est que le sujet nous touche de près d'une manière ou d'une autre (prise de drogue soi-même, contact avec un proche, rencontre avec une personne qui a subi cela...). Je pense qu'il ne faut pas hésiter à utiliser son propre vécu en la matière (le fait d'avoir un proche drogué, pour moi, est un déjà un vécu personnel).
Tiens, c'est vrai, j'avais pas pensé à ça. Enfin, ça ne vaut pas pour toutes les expériences non-vécues par l'auteur et qu'il aurait envie de raconter. Je suis pas claire aujourd'hui :lol: Je veux dire que c'est assez vrai pour l'exemple de la drogue, mais comme dans les derniers messages on parlait plus généralement de "doit-on avoir expérimenté ou connaître de près pour parler de quelque chose ?", ça s'applique un peu moins, il me semble...
Ilham a écrit :Désolée milora : j'avais mal interprété ce que tu avais écris !
Non non, j'avais pas dû être claire !
Jour de pluie dans une cuisine (Le Mammouth éclairé)

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