[PA] Informations médicales pour torture de personnages

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AgatheK
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par AgatheK »

Merci pour vos réponses :love:
Akalou a écrit :Si tu veux une agonie longue et pénible pour ton personnage, il faudrait peut-être minimiser l'accident en lui-même et détourner le problème sur le délai de l'arrivée des secours par exemple ?
Ah ben il n'y aura pas de secours, la route est isolée et le portable hors d'atteinte :psycho:

Je note : vitesse réduite pour éviter qu'elle meurt sur le coup. Des lésions et une hémorragie interne, causée par la ceinture.
Sinon, les tonneaux, je n'y avais pas pensé, et ça me plait bien aussi :hihihi:


(Je crois que tu as raison Akalou, il faudrait un psy :lol: )
:stylo: Les ailes brisées

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Hotep
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Hotep »

Oui, vous avez raison, il nous faut un psy... je veux pousser un de mes personnages au suicide, j'ai besoin d'infos sur les barbituriques et la dépression ! :mouahaha: :psycho: Comment ça, c'est pas le sujet ?...
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Dea
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Dea »

Ta question est un peu vaste, Hotep...
Tu veux savoir quoi sur la dépression ?
Les barbituriques? Heu... on en utilise pratiquement plus de nos jours. C'est la mode des sérotoninergiques. Ton roman s'inscrit dans quelle décennie ?
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Ann Quark
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Ann Quark »

Je ne suis pas psy, mais j'ai un doctorat en psycho. Pour les tortures mentales des personnages, je m'y connais un peu, surtout que j'adore tourmenter les miens.
Pour répondre à la question sur la dépression, il n'y a pas LA dépression, mais LES dépressions. Tout dépend de comment le personnage y entre et si c'est une dépression psychotique ou pas, etc. Sans compter que le risque de passage à l'acte (tentative de suicide, voire automutilations), diffère en raison du type de dépression. De plus, les différents types de dépression ne surgissent pas à n'importe quel âge et ont des effets différents en fonction de l'âge, du sexe, etc. Le plus simple serait de lire sur le sujet, la littérature scientifique est très vaste sur le sujet.
Je me penche moi-même sur le sujet, car je me focalise actuellement sur un type bien particulier, avec un personnage assez complexe : un deuil non accompli provoqué par un meurtre (le meurtrier est le veuf et il est dans le déni, en gros). Le personnage en question est pervers et ne ressent pas de culpabilité, du moins consciemment, surtout qu'il est persuadé que c'est un accident. C'est un être violent qui s'est réfugié dans l'alcoolisme, il est dans une détresse affreuse, souffre d'insomnie et d'hallucinose (où le sujet est conscient que ses hallucinations ne sont pas réelles) et, ce qui complique les choses, un fantôme qui pourrait rappeler la défunte vient hanter les lieux (dans mes romans, les fantômes existent pour de bon, même si je laisse des doutes à ce sujet et tout un tas d'esprits plus ou moins méchants viennent emmerder les vivants). Le tout se passe en Languedoc dans une société revenue à la féodalité, en plein XXVIe siècle, il n'y a donc pas de psychiatre. En fait, ce personnage, qui est un noble, est inspiré, pour une certaine part, du personnage de Barbe-Bleue et donc de Gilles de Rais.

Autre exemple, un personnage du même roman, un sorcier qui fait partie d'une tribu errante, laquelle a été massacrée. Il se croit longtemps le seul survivant et, pour couronner le tout, il est fait prisonnier par le méchant décrit plus haut, qui le torture assez vilainement. Je n'en dis pas plus, ce serait du spoil, mais comment faire réagir notre sorcier à ce traumatisme ? Par un syndrome de désordre post-traumatique, bien sûr ! Alias PTSD, alias névrose traumatique ou encore, plus anciennement, névrose de guerre. Laquelle a pour caractéristique principale que le sujet croit revivre dans le présent des scènes du traumatisme, avec des amnésies partielles sur les événements en question, des revivances déformées où le sujet se vit en dehors de son propre corps, voire des hallucinoses - non, ici carrément des hallucinations, car mon personnage est un sorcier et abuse de substances hallucinogènes, ce qui complique son cas - des passages à l'acte sur lui-même et sur autrui, des insomnies, là encore, un état d'alerte constant et un épuisement conséquent. Une bonne grosse méchante dépression, en somme.

Je ne parlerai pas des autres dépressions ici, car je ne les ai pas tout à fait en tête, au niveau du fonctionnement. Mais une autre sorte de dépression bien connue est celle qui survient, par épisodes, dans la psychose bipolaire, en alternance avec des périodes d'euphorie intense, appelées épisodes maniaques. Je vous conseille de lire l'autobiographie d'Althüsser à ce sujet, qui souffrait de ce type, intitulée "L'Avenir dure longtemps", si votre personnage s'en rapproche, bien entendu.

Il faut cependant garder de vue à l'esprit que les dépressions ne se caractérisent pas tout le temps par des états d'âme chagrin. Les personnages peuvent tout à fait avoir des moments où ils ressentent de la joie, etc. On peut compliquer à loisir et même imaginer des situations où ils réagiraient de manière inopportune - éclater de rire à la nouvelle de la mort d'un être cher, par exemple. On peut y rajouter, évidemment, des troubles alimentaires du genre anorexie, boulimie - éviter le pica qui consiste à manger des choses non comestibles, car c'est plutôt rare et c'est surtout un symptôme qui apparaît chez les grands psychotiques ou les personnes atteintes de handicap mental profond. Un petit sentiment d'étrangeté peut couronner le tout, qui peut aller jusqu'à une déréalisation - où le monde, soi-même et les autres apparaissent vides, étranges, lointains, etc. En revanche, on peut parfaitement compliquer la dépression d'un problème psychique sous-jacent, qu'il ait existé auparavant ou qu'il se soit révélé à la faveur de la dépression.

Pour des personnages encore plus cinglés, il vous faudra taper dans le registre des psychoses : le journal de Nijinski - sur lequel j'ai travaillé dans ma thèse - est une excellente illustration de ce que peut être un épisode dépressif avant-coureur d'une schizophrénie catatonique. Ou encore, des névroses très graves : voyez "Un voyage dans la folie" de Mary Barnes (c'est une autobiographie) et vous trouverez une très bonne source d'inspiration.

Après, il existe des dépressions plus courantes que ce que je viens d'exposer là, mais j'avoue que je n'en suis pas spécialement familière. On peut considérer cependant que le personnage de L'Étranger de Camus file un très mauvais coton suite au deuil mal digéré de sa mère tout juste décédée, ce qui le conduit à un passage à l'acte sous la forme d'un meurtre (si je me souviens bien), ce qui a l'avantage d'être une mise en scène romanesque très simple, efficace et brillante d'une forme de dépression. Complexe ! car le personnage en question ne semble justement pas se rendre compte de ce qu'il lui arrive, il est étranger à lui-même (d'où le titre). Je vous conseille sinon de voir sur Wikipedia, non pas pour l'article lui-même, mais surtout pour la bibliographie qu'il y a à la fin, où vous trouverez pas mal de littérature scientifique sur le sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dépression ... liographie

Bonnes recherches et excellente écriture à vous !
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Ann Quark
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Ann Quark »

Dea a écrit : Les barbituriques? Heu... on en utilise pratiquement plus de nos jours. C'est la mode des sérotoninergiques. Ton roman s'inscrit dans quelle décennie ?
Les barbituriques s'utilisaient surtout comme anxiolytiques en fait, ou encore comme anesthésiants ou comme sédatifs. Sinon, pour les troubles bipolaires, qui comportent des épisodes dépressifs, on utilise le lithium. Mais pour le reste, je pense que vous avez raison.
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ilham
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par ilham »

Sans entrer dans le jargon psychanalytique, le plus simple serait, je crois, de nous expliquer les raisons de cette dépression ( car une dépression a une ou des raisons)...
Est-ce une dépression réactionnelle : deuil, perte d'emploi...
un burn out (épuisement professionnel)
dépression de l'enfant ?
Mania-codépression (ancien trouble bipolaire)
dépression devenue chronique ? si oui combien de rechutes ?
dépression post natale ?
anxio-dépression ?
Quel est le sexe, l'age, la profession ?
On n'est pas dépressif de la même façon si on est un homme agriculteur de 60 ans et une jeune femme de 18 ans citadine...

Je confirme pour les medoc aujourd'hui on donne en première intention ceux qui agissent sur la sérotonine ( et parfois aussi sur la dopamine). Ils ont moins d'effets secondaires que ceux d'il y a trente ans. mais ils en ont quand même, surtout si on y est très sensibles et surtout les premières semaines de prise ( aggravation du risque suicidaire par exemple par levée des inhibitions).
Pour l'anxiété, on n'utilise plus les barbituriques, mais les benzodiazépines qui ont un fort pouvoir d'accoutumance.
Le sevrage peut être difficile pour l'un comme pour l'autre.

Le propre de la dépression (je ne parle pas des dépressions type maniaco-dépressives) ce n'est pas le fait de pleurer... c'est le fait de ne plus avoir gout à rien de tout ce qu'il nous faisait plaisir avant. Tu aimais lire ? Tu ne lis plus... Tu aimais jardiner ? tu ne jardines pas.
La moindre action te prend un temps fou car ton cerveau fonctionne au ralenti (les medocs n'y sont souvent pour rien, c''est la dépression quia git directement là )
Tout le monde ne reste pas couché au lit toute la journée, contrairement à ce que l'on croit... les gens peuvent sortir, même voir travailler.
Les idées suicidaires ne sont pas automatiques même si on peut avoir tendance à penser qu'il n'existe pas de solution à son état ( sans pour autant penser passer à l'acte).

PS ; le syndrome post traumatique relève plus du trouble anxieux que du trouble dépressif, même si l'un peut mener à l'autre.
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Llyana »

J'ai eu une dépression à 21/22 ans (étudiante citadine donc).
Une BD horrible qui raconte à 95% ce que j'ai ressenti : Hyperbole d'Allie Brosh. Elle est parue en français il y a un ou deux avec une étiquette "BD hyper drôle", mais bon... ça n'a pas fait franchement rigoler ma meilleure amie qui me côtoyait déjà à cette époque ^^
Si ce genre de personnage t'intéresse, tu trouveras beaucoup de choses sur son blog (en anglais) : http://hyperboleandahalf.blogspot.co.uk ... ssion.html
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Ann Quark »

Oui, le PTSD est un trouble anxieux, mais ça peut être sympa de compliquer l'affaire pour une fiction. :mouahaha:
C'est vrai sinon que ce n'est peut-être pas utile d'aller jusqu'à lire des ouvrages scientifiques sur la question, je m'enflammais, j'avoue, mais je pense que de lire des témoignages, ça permet de rentrer dans le vif du sujet. Y a rien de mieux que les témoignages pour s'informer, quant il s'agit de construire un personnage, à mon sens. Pas besoin d'en lire cinquante ! Deux ou trois suffisent amplement, l'imagination fera le reste. Et effectivement, de partir de la raison de la dépression et de son histoire. Bref, qui, quand, comment, pourquoi (liste non exhaustive), en somme.
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Umanimo »

J'ai besoin d'une petite précision.

Voilà, mon personnage principal doit faire quelque chose qui nécessite sa présence 24/24 pendant plusieurs jours. Donc, il doit faire face au manque de sommeil. Quel produits il pourrait prendre pour l'aider à tenir le coup ? J'ai pensé aux amphétamines, mais est-ce bien ce qu'il faut et n'y a-t-il pas autre chose de disponible actuellement ?

Merci de vos réponses.

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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Ann Quark »

La méthamphétamine ? Facile à fabriquer, apparemment, avec des effets secondaires terrifiants (idéal pour torturer un personnage). Souvent utilisée par les armées, notamment au XXe siècle. À moins que votre personnage évolue dans un milieu professionnel qui peut lui fournir ce genre de substance, mais là, j'avoue, mes compétences s'arrêtent.
Ou alors, peut-être, de la noradrénaline, un neurotransmetteur responsable de l'éveil, si mes souvenirs de cours de bio sont bons. Ou, à défaut, une :nenuphou2: ;-)
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par ilham »

Oui, il me semble que les amphets peuvent etre utilisées dans ce cadre.
La logique vous mènera d'un point A à un point B. L'imagination vous mènera partout. Albert Einstein
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Ann Quark »

Il y a une petite liste de sur Wikipedia qui pourrait vous aider à trouver de quoi malmener votre personnage :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Stimulant#Liste
Sinon, à la réflexion, oubliez la noradrénaline, apparemment c'est plutôt utilisé pour traiter les états de choc physiologiques.
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Macada »

Peut-être regarder du côté du modafinil.
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Dea »

Ne regarde pas du côté des médicaments mais du côté des drogues. C'est ainsi que tombe dans la toxico beaucoup de cadres supérieurs qui ont des cadences d'enfer...
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Umanimo »

Dea a écrit :Ne regarde pas du côté des médicaments mais du côté des drogues. C'est ainsi que tombe dans la toxico beaucoup de cadres supérieurs qui ont des cadences d'enfer...
Les amphétamines sont des drogues, non ? Au bout de combien de temps on peut devenir accro ? Très rapidement, genre quelques jours ou ça prend plus longtemps ?

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