Je trouve ce sujet très intéressant, et d'ailleurs à l'occasion (si ce n'est déjà fait) il faudrait ouvrir un sujet sur nos points forts, car on a en forcément et obligatoirement des différents.
Pour la personnification des parties du corps, c'est parfaitement possible puisque la personnification c'est un effet de style de toute manière (donc pas de règle de français qui l'interdit), même si c'est vrai que je l'ai très rarement lu et moi-même je l'écris pas ou peu (en tout cas je m'en rappelle pas). Néanmoins ça me parait un moyen comme un autre d'éviter des répétitions de "elle ou il faisait ça". A voir en contexte après, évidemment.
Bon du coup je reste dans le thème, je pense que mon plus gros problème ce sont les
répétitions. Non seulement je répète souvent des mots (j'ai beau essayer d'utiliser un vocabulaire très large - je travaille avec deux dicos -, certains mots ne sont pas remplaçables et produisent un effet immédiat que d'autres mots alambiqués n'ont pas) mais en plus parfois je remets plusieurs fois exactement les mêmes formulations. Je décris très très souvent les mouvements de mes personnages, lors d'une discussion par exemple (je vais dire ce qu'ils regardent, ce qu'ils font avec leurs mains, comment ils se tiennent, quelle impression ils donnent à la personne en face, ce qu'ils ne font pas). J'aime beaucoup faire ça, en plus souvent ça plait aux beta (parce que ça rend toutes les situations très ambiguës), mais du coup je passe mon temps à écrire la même chose. Y'a pas trente-six façons de regarder quelqu'un, ou même de sourire (si quelqu'un a un autre verbe, je prends), du coup ça m'agace un peu. Je n'ai pas envie de changer cette façon de faire (ça fait partie de mon style un peu) mais je me rends bien compte que j'atteins les limites de cette méthode.
Sinon j'ai du mal avec les
scènes d'actions pures. Les gens qui se battent, qui courent, qui fuient, qui escaladent des trucs... J'ai beaucoup de mal à décrire ça parce que d'un côté, faut que ça aille ville (ce sont des scènes intenses) mais faut aussi qu'on comprenne ce qui se passe. Du coup j'ai une tendance à la sur-description avec de la précision à outrance, ce qui donne une scène lourde et longue à lire, alors que c'est censé aller vite. Puis si je décris pas assez, ça va vite OK mais d'un côté on comprend rien et aucune émotion ne passe. Un vrai casse-tête.
Bon et pour finir, j'aime pas écrire les
débuts. Le prologue de mon premier a carrément dû être réécrit (ce qui m'arrive rarement, en général je corrige je réécris pas) tellement il était mauvais. Pour le roman que je travaille actuellement, même problème, le prologue c'est pas ça. En plus je sais pas si c'est parce que je fais beaucoup de traduction en ce moment, mais certaines de mes phrases ne sont pas françaises du tout. Ça dépite un peu.