-Ce livre parle-t-il d'un rapport superficie-nombre d'habitant d'une ville?
En fait cela dépend de plusieurs facteurs : si on parle en termes strictement de superficie et "d'aire urbaine" (donc pas une ville au point de vue légal, juste au point de vue géographique), une ville médiévale a une étendue bien moins grande que des villes actuelles. La population est majoritairement composée de ruraux implantés récemment, ce qui a conduit à parler d'une "France rurale de la ville" (Jacques Le Goff) : en gros, plus une ville est située dans une région peuplée, plus elle sera peuplée, mais son attraction dépend aussi de ses lieux de culte, de ses aires marchandes, ou simplement des opportunités qu'elle peut fournir - à l'époque médiévale beaucoup de ruraux vont en ville pour trouver du travail ou à se marier, et font même parfois des transhumances entre l'été où ils sont aux champs et l'hiver où ils vont en ville pour travailler. D'autres facteurs peuvent jouer, notamment l'incitation : dans des régions frontalières, par exemple, des villes sont créées par les autorités pour peupler la région, à partir de plans prédéfinis, et leur population est d'origine essentiellement coloniale (ainsi dans les régions de la Baltique au 12ème siècle) : en fonction de la distance à parcourir et des droits accordés à ces colons, leur population peut croître très vite ou stagner.
Sur ce rapport superficie-habitants, on ne dispose de données qu'à partir du 14ème siècle : elles sont en partie théoriques mais donnent une assez bonne idée de la situation locale et de l'énorme variété des cas. Difficile d'avoir une règle précise : Florence compte 500 habitants par hectare (un carré de 100 mètres de côté), Toulouse 480, Lille 300, Bordeaux 180, Chartres 100... Il faut savoir qu'une ville médiévale, dans plus des deux tiers des cas, ne compte que quelques centaines à milliers d'habitants : 75% des villes françaises et 90% des villes allemandes sont de ce type au 14ème. Il suffit que l'aire urbaine soit petite pour avoir une forte densité, mais tu constates du coup que le gros fait urbain, les villes de 10000 à 100000 habitants, est assez rare : à l'époque médiévale, en Occident, une dizaine de villes à peine ont environ 100000 habitants (si on ne compte pas l'Espagne)... Et elles sont alors extrêmement denses (Florence en fait partie).
-Les bâtiments génériques d'une ville?
Alors je vais essayer de catégoriser car il y a beaucoup à dire sur le sujet
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Je donne un peu de tout, avec autant de l'indispensable que des choses plus particulières, à toi de voir si ça convient à ce que tu veux !
Politique : l'enceinte de murs, qui a souvent une forme circulaire, est très courante dans les villes médiévales même de petite importance - à noter qu'elle peut être en terre ou en bois ou construite de façon irrégulière ; elle sert à déterminer l'espace urbain et à le défendre, et elle comprend souvent des espaces vides ou des champs, des vignobles, des vergers... en plus de la ville. La citadelle est l'étape supérieure : pas très courante en Europe, c'est une forteresse qui domine la cité et s'en sépare par une autre enceinte de murs, où l'on trouve les instances administratives et la garnison. Dans les villes qui ont un fort pouvoir communal (c'est-à-dire que les seigneurs n'y ont pas beaucoup de pouvoir et que la gestion est assurée par les bourgeois, c'est-à-dire les citoyens de la ville), il est courant de bâtir une maison communale ou un palais communal, c'est-à-dire une sorte de mairie où l'on tient les assemblées, les votes, et où l'on peut venir déposer ses requêtes. Un bon exemple est le Palazzo Pubblico de Sienne, une ville où le système de gouvernement était de type républicain.
Religieux : dans une ville même de petite taille, l'église est un bâtiment absolument majeur, notamment parce que le culte s'organise en paroisses - chaque église est le centre d'une zone où les fidèles doivent aller prier, notamment pour se faciliter la tâche... Dans une ville plus grande, on peut trouver plusieurs dizaines d'églises, ce qui peut aboutir parfois à des chevauchements de paroisses et des conflits sur la gestion des impôts religieux
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Une ville de bonne importance a souvent aussi une cathédrale, ou une abbaye, si elle est le siège d'un évêque : c'est souvent aussi le centre de l'administration de l'Église, qui regroupe toutes sortes de clercs lettrés chargés de gérer les paroisses, les finances, le parc foncier... Enfin, à partir du 12ème siècle, on trouve de plus en plus de couvents de frères mendiants et de sœurs : la progression de la population urbaine fait que les moines, en théorie reclus, viennent de plus en plus en ville pour prêcher et se confronter au monde - et deviennent au passage des interlocuteurs du pouvoir privilégiés ainsi que des enseignants.
Économique : la place du marché est souvent centrale dans les "villes nouvelles" ou les fondations ex nihilo, ais peut aussi bien être excentrée, extérieure, ou inexistante - les villes anglaises ont rarement des places de marché car le commerce se fait dans les rues, beaucoup de villes allemandes ont un "marché-rue" ; les espaces de marché sont souvent délimités par des portails ou des halles. Les métiers de bouche (bouchers, taverniers, épiciers, boulangers) représentent en moyenne 15% de la population : on compte en moyenne un boulanger pour cinquante habitants dans les villes allemandes du 14ème, ce sont donc des édifices que l'on trouve pour ainsi dire à chaque pâté de maisons. De même les artisans du bois représentent 7% de la population en moyenne. Les villes comptent de nombreux moulins, surtout à eau - car beaucoup de villes sont situées sur un cours d'eau - pour l'alimentation, mais aussi l'industrie textile, métallurgique et la fabrication de papier. Sur la question des guildes, je te renvoie à ton point 4
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Éducatif/social : outre le fait que la pratique du clientélisme est très courante (beaucoup de nobles, d'institutions religieuses ou de marchands pratiquent l'aumône), il existe dans certaines villes, notoirement en Italie où le gouvernement urbain est ouvert à la population, des sortes de petites écoles, informelles, tenues par des maîtres passés par les universités ou d'autres instances éducatifs : ces écoles accueillent souvent quelques élèves à la fois, et apprennent les bases de la lecture, de l'écriture, du calcul... Il peut y en avoir beaucoup dans certaines villes (on estime qu'à Sienne presque 100% de la population était alphabétisée au 14ème siècle), mais ce n'est pas le plus courant. Certaines grandes villes ont des universités, sur lesquelles je peux te faire un point complet dans un autre MP si tu veux
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-Que peux-tu me dire sur la Venise médiévale?
Le bouquin ne parle pas de Venise spécifiquement, donc je crains de pas avoir grand-chose dedans. J'ai quelques souvenirs qui traînent, mais très basiques pour être honnête : je pense que les pages Wikipédia sur l'histoire de Venise et sur la République de Venise sont très pratiques pour ça. C'est dans tous les cas une cité "maritime", puissance maritime de premier ordre durant le bas Moyen-Âge, qui fut aussi le centre d'attraction des textes orientaux venus d'Arménie, puis de Constantinople, un pôle marchand fondamental sur le commerce avec l'Orient et l'Asie - et le commerce des esclaves venus de Mer Noire et du Caucase, ainsi que la capitale d'un empire d'outremer qui comprenait la côte de l'Adriatique, plusieurs possessions en Grèce... Ils ont été notamment les grands interlocuteurs, avec les Gênois et après les Amalfitains, des empires musulmans du Proche-Orient : on a connaissance de Vénitiens qui se sont rendus jusqu'en Inde et en Chine avant Marco Polo. Ils étaient assez souvent accusés de collusion avec les "infidèles", mais tout le monde faisait la même chose à l'époque de toute façon
La ville elle-même était une république élitiste, avec de grandes lignées de patriciens qui contrôlaient le gouvernement et se faisaient en permanence concurrence pour le pouvoir aux grandes institutions, le Doge ayant surtout été en charge de la diplomatie si mes souvenirs sont bons.
Pour l'anecdote, l'Arsenal de Venise, son port et chantier naval, était en mesure dans les dernières années du Moyen-Âge de construire une galère PAR JOUR, grâce à des artisans très qualifiés et une ébauche de travail standardisé à la chaîne : sa puissance navale n'avait pas d'équivalente en Europe à l'époque, mais se concentrait sur la mer Méditerranée.
-Les pouvoirs des instances de commerce/guildes dans la ville?
Alors c'est une question très complexe, notamment parce qu'il y a quasiment un système d'organisation par ville
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En fait, le modèle classique des apprentis/compagnons/maîtres était surtout répandu en région parisienne, mais une ville comme Lyon (environ 30000 habitants et une cité marchande très puissante grâce à ses relations avec l'Italie) n'avait aucune structuration des métiers. Les guildes commerçantes se sont organisées notamment en raison du statut assez déprécié des marchands en Europe médiévale (ils sont mal vus car ils pratiquent l'usure et ne correspondent pas à la trinité sociale travailler/prier/combattre) : la guilde est une fraternité, à laquelle on prête serment et dont on est frère juré, sur un modèle religieux, et qui a pour but de protéger ses membres. La recherche de profit au sens contemporain du terme (en gros s'enrichir tant et plus) n'est pas la finalité prioritaire des marchands médiévaux : beaucoup de marchands vivent en réalité endettés car ils pratiquent le prêt d'argent à beaucoup de monde (évêques, seigneurs, mais aussi compagnons de guildes, parents, autres guildes, voire même paysans et manouvriers) et visent en priorité la reconnaissance par les honneurs. Ainsi, mon meilleur ami a bossé sur un livre de compte privé d'un marchand de Narbonne, qui avait en permanence à la fois beaucoup de dettes et beaucoup de prêts à de multiples échelons de la société, et qui attendait parfois des années avant de rembourser ou d'être remboursé
Je m'égare : en gros, les guildes et activités marchandes dans les villes médiévales ont pour atout d'être des organisations soudées, qui peuvent donc représenter un poids face à la noblesse et au clergé (le clergé est un acteur majeur du pouvoir en Occident médiéval). Les marchands et les propriétaires terriens sont en fait des interlocuteurs du pouvoir, en même temps qu'ils y participent : le bas Moyen-Âge est une époque où l'on voit ces individus, souvent éduqués, prendre des places dans les administrations et du coup agir directement auprès des seigneurs, souvent en concurrence avec les clercs (je schématise). Comme l'époque médiévale est la période reine de la négociation politique, ces organisations, ces "guildes", obtiennent souvent des monopoles ou des réglementations qui les avantagent : par exemple, au 13ème siècle, les bateliers parisiens obtiennent du roi Philippe Auguste que toutes les marchandises devront être transportées dans Paris par leurs navires, sous peine d'amende, et en tirent par conséquent une partie des taxes (en plus ils sont du coup seuls à fixer les tarifs
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). Ces guildes sont souvent des personnes morales (en droit, cette notion désigne une entité dotée de pouvoirs juridiques) : ainsi, elles font des dons, obtiennent des droits pour elles-mêmes, ont leurs sceaux, leurs blasons, et agissent en leur nom propre (notamment, les guildes pratiquent souvent le don aux communautés religieuses et financent des bâtiments publics ou des grands travaux).
En fait, le pouvoir des instances économiques dépend totalement de la façon dont le pouvoir dans "ta" ville marche : si la ville est une commune, c'est-à-dire qu'elle s'organise elle-même et non pas selon la volonté d'un seigneur ou d'un évêque (ce fut le cas notamment en Italie et dans le sud de la France, mais aussi en Allemagne et aux Pays-Bas), les guildes et les grandes familles marchandes peuvent avoir un pouvoir énorme en occupant les différents postes administratifs ou en achetant des charges de noblesse. Si la ville est toujours dirigée par un seigneur ou un évêque, leurs guildes ont néanmoins en général assez de poids pour obtenir des droits, des chartes ou des privilèges, aboutissant à un partage du pouvoir.
- L'héritage romain dans la ville médiévale ?
L'héritage romain dans la ville médiévale dépend de plusieurs choses. Notamment, eh bien... ça dépend de s'il y a eu implantation romaine ou pas, sachant qu'une immense proportion des villes médiévales sont des villes nouvelles
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Donc, évidemment, en Italie et dans le sud de la France, c'était assez courant, dans le Nord carrément moins ! La majorité de cet héritage est de nature architecturale : les vieilles arènes et les vieux bâtiments furent souvent utilisés comme carrières, comme halles (le vieux Forum de Rome par exemple), voire comme éléments défensifs (ainsi l'amphithéâtre de Paris fut une partie de sa muraille défensive au haut Moyen-Âge). Au bas Moyen-Âge, ce sont surtout des ruines dans le paysage, qu'il est parfois question de conserver par l'action de clercs lettrés, car le souvenir de l'Empire romain est très fort dans la pensée politique médiévale : ainsi, à Rome, les cardinaux préservent le Colisée qui servait de carrière à la vile... Dans les villes nouvelles, bien entendu, rien de tel.
Sur la question du droit, je ne suis pas vraiment spécialiste, donc je préfère éviter de dire des bêtises : il faut savoir que le latin est cependant largement différent du latin classique, et que le droit écrit s'est répandu davantage sur des bases médiévales que romaines ; la philosophie romaine et la culture politique romaine font des come-backs en Italie à partir du 14ème siècle avec la relecture des textes fondateurs.
- Et enfin si tu as des infos sur la ville portuaire, ça m'aiderait !
La plupart de ce que j'ai dit plus haut s'applique, la réglementation du commerce maritime est donc directement liée à la façon dont la ville est gouvernée
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Par contre je peux ajouter quelques trucs :
Le commerce maritime médiéval se fait très majoritairement à petite distance : les navires font des sauts de puce d'un port à un autre, mais il y a globalement peu d'expéditions aussi risquées que la traversée des océans. La majorité du commerce par bateau vise des ports "environnants" (pour reprendre le Narbonnais étudié par mon ami, les navires qu'il finance vont surtout à Barcelone, Montpellier, Marseille... et au plus loin dans l'Empire byzantin et en Afrique du Nord, mais c'est très rare) : l'organisation des expéditions marchandes se fait souvent à plusieurs individus qui paient un capitaine pour qu'il charge leurs marchandises, et le commerce est généralement en vrac - on vend de tout à la fois et non pas juste une seule marchandise, même quand il s'agit de choses précieuses - sauf dans certaines régions, comme dans les ports textiles anglais dont la majorité de l'activité est la vente de laine.
Les liaisons maritimes permettent du commerce à très longue distance mais par des intermédiaires : les Européens par exemple ne vont pas jusqu'en Inde ou en Asie du Sud-Est chercher des épices, ils les achètent en Égypte ou au Liban à des commerçants locaux - qui peuvent être des Européens émigrés d'ailleurs - puis les acheminent en convois avec d'autres denrées.
Les ports médiévaux sont souvent des villes très bigarrées où on retrouve des communautés étrangères : ainsi les ports anglais sont aussi peuplés de Français, d'Allemands, de Danois, de Juifs, d'Espagnols... Ces communautés sont souvent là pour être des intermédiaires ou des fournisseurs locaux : par exemple, les Anglais qui résident dans les régions de la Baltique sont là pour négocier les prix de la laine avec les locaux, et faciliter les contacts avec leurs compatriotes d'Angleterre. Les villes musulmanes de la côté méditerranéenne sont souvent le foyer de communautés étrangères (Espagnols, Catalans, Italiens, Grecs, Juifs) qui ont leur droit spécifique sous la protection des souverains musulmans,
et conduisent le commerce avec les locaux. De même, on a retrouvé des traces d'Italiens dans certaines villes d'Inde, en Chine... et à l'inverse, des Chinois dans des ports du Golfe Persique.
Dans la région de la Mer du Nord et jusqu'en Baltique, il existe des sortes de guildes, qu'on appelle des hanses : comme les guildes, ce sont des communautés de marchands qui ont prêté serments, mais qui se regroupent par "nation".
En gros, une hanse est une sorte de communauté d'expatriés, qui ont des droits et des privilèges spécifiques, et qui négocient avec les autorités locales au nom de leurs compatriotes. Les marchands anglais avaient ainsi une grande puissance politique tout le long de cette côte, car le commerce du textile était le commerce le plus important d'Europe à l'époque et la majorité des textiles venaient d'Angleterre : ils pouvaient notamment obtenir des monopoles ou des docks réservés, en fixer les taxes, en tirer un pourcentage qu'ils choisissaient de bénéfices... Donc si ton récit se passe dans une ville portuaire, ça peut être une organisation importante !
Je me rends compte que je t'ai fait un sacré pavé, donc n'hésite pas à ne garder que ce dont tu as besoin
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Si tu souhaites d'autres infos, n'hésite pas, j'adore faire ce genre de mini cours magistral tas de données.
En cadeau, quelques trucs en rab pour donner un aspect "couleur locale" :
On vit généralement à beaucoup dans une maison : le rez-de-chaussée est le lieu de résidence des propriétaires, qui louent ensuite les étages (divisés en plusieurs pièces) à des gens qui n'ont pas de maison à eux. Plus on se rapproche du toit, moins c'est cher !
Les gens du Moyen-Âge se lavent beaucoup : il existe dans les villes ce qu'on appelle des étuves, des sortes de bains publics (souvent non-mixtes) où l'on se lave dans de grandes piscines ou de grands bacs en bois, un peu comme les thermes romains. Comme le montre cette enluminure, ça pouvait parfois donner d'autres trucs et c'était souvent critiqué par les clercs
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Il existait des "guildes" de prostituées, qui pouvaient acheter des maisons, être représentées auprès des autorités locales, demander des réglementations, et même faire des dons ou des aumônes. Pour l'anecdote, les prostituées de Paris ont offert une verrière pour la cathédrale de Notre-Dame, mais l'archevêque l'a refusée pour ne pas avoir l'air de cautionner leur activité
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Il n'existe pas vraiment de ségrégation spatiale entre riches et pauvres : des gens de niveau social et de statut social différents vivent dans les mêmes maisons, dans les mêmes quartiers. On mesure la richesse surtout à l'étage où on vit et à la capacité à avoir une maison "pour soi" : souvent, les plus fortunés d'un pâté de maisons utilisent les plus pauvres comme domestiques ou hommes de main - notamment en Italie.
Les bouchers sont des individus très importants dans la hiérarchie sociale d'une ville car ils fournissent la viande et en tirent une certaine fortune ; mais ils sont en même temps mal vus car ils travaillent dans le sang et sont réputés violents.