Alors de ce que j'en perçois, dans les tournures et le vocabulaire, c'est en effet très ovidien ! Tu es allé jusqu'à reprendre de près certains tics du personnage ; je sais que les philologues trouvent parfois que c'est louche quand c'est trop le cas (les auteurs étant souvent moins fidèles à eux-mêmes que leurs plagiaires), mais je ne saurais juger si la ligne est dépassée, et pour "faire impression" en tout cas c'est sans doute encore le mieux. Le côté très spondaïque m'a semblé pompeux en première lecture, mais après retour au Contre Ibis, c'est déjà le cas de la conclusion "historique", donc belle réussite
Quelques questions de scansion :
Sur le troisième vers :
Utque servitutem, il me semble que le -que est toujours bref, mais la syllabe avant deux consonnes toujours longue, du coup ça marche comment ici ? Même question pour ton
Utque posthac dans l'avant-dernier vers.
Quatrième vers :
evanescentem après une césure de pentamètre ? J'ai du mal à trouver les dactyles.
Dernier vers : outre le chouette jeu de mots, ne manquerait-il pas un pied ? Et dans le précédent, un pied de trop ? Peut-être qu'un enjambement ferait l'affaire, quitte à déplacer la césure ?
Je vois que tu proposes neuf vers, est-ce que les deux en bleu sont deux possibilités pour le pentamètre du troisième distique (je présume, vu que juste avant ça ressemble à un hexamètre) ? Ou bien volonté de faire une rupture de construction ?
Mais dans ce cas, je ne comprends pas le
cruentus (même si je vois qu'on a
turba cruenta en seconde moitié de pentamètre en
Ibis 176) ni comment au juste scander la relative
qui casibus improbe nostris.
Voilà, c'est un peu en vrac, et certainement au moins en partie lié à mes souvenirs incomplets de toutes ces règles, je profiterai donc de ta réponse pour les rafraîchir !
(et j'apprécie l'occurrence sans doute unique de mettre
volare au plus-que-parfait de la deuxième personne
)