A trois ans ma fille pensait que lorsqu'on mourrait, on allait au ciel puis un baiser du prince charmant réveillait les morts
Adorable
Voilà qui m'éclaire un peu plus.
A trois ans ma fille pensait que lorsqu'on mourrait, on allait au ciel puis un baiser du prince charmant réveillait les morts
Je confirme cet aspect chez les miens aussi.Je dois aussi lui dire régulièrement que papy et mamy ne sont pas si vieux et qu'il ne vont pas mourir bientôt.
Je confirme : adorableA trois ans ma fille pensait que lorsqu'on mourrait, on allait au ciel puis un baiser du prince charmant réveillait les morts
J'ai eu le même problème avec le ciel quand mon fils avait 4 ans.Boite en carton a écrit :Adorable, oui, mais non, parce que dans le contexte ça donnait : "c'est pas grave si je mange du poison car j'irai au ciel et après le prince charmant viendra me faire un bisous pour me réveiller."
De quoi rendre les parents paranoïaque face à la nourriture. Donc aux dernières nouvelles, le poison ça ne tue pas, ça rend très malade, et il faut aller à l'hôpital pour recevoir des piqures. Les piqures, c'est pire que la mort, c'est bien connu...
Et je ne vous raconte pas ses expérience avec les fourmis...
C'est normal parce qu'à vrai dire, il a bien compris... tout le monde va suivre ! En effet, il a intégré que, si la grand-tante meurt, cela veut dire qu'un jour, ce sera au tour des personnes qui l'entourent et qui lui sont proches de mourir aussi, seulement, il ne sait pas quand et cela est très angoissant de s'en rendre compte. Il faut juste lui expliquer que ça arrivera dans très longtemps mais ça, c'est assez compliqué puisque leur vision du temps ne correspond pas du tout à la nôtre ! Sa perception n'est pas anormale en tout cas, loin de là ! Ainsi, quand on perd un grand-parent, deux peines se mêlent en général sans qu'on en soit conscient : la peine de perdre cet être cher et le fait de savoir que la prochaine génération sur la liste est celle de nos parents. Idem quand on perd son parent, on sait que le prochain... c'est nous ! Mais ce sentiment que la mort est inéluctable et irréversible vient à des âges différents selon les enfants, c'est entre 6 et 9 ans. La perception de leur propre mort arrive plus vers 8-9 ans.Le problème, ça a été de lui expliquer que la mort n'est pas "contagieuse". La mort de ma grand-tante l'a affecté, pas parce qu'il y tenait (il a dû la voir une dizaine de fois dans sa vie), mais parce qu'il a cru que tout le monde allait suivre : lui, nous, sa soeur... Par contre, je ne sais pas dire si c'est normal, ou si c'est un effet de la rumeur Grippe A.
(oui, enfin, ça dépend. Ma poucinette m'avait demandé - en larmes - si je viendrais mettre des fleurs sur sa tombe quand elle serait morte [époque de la toussaint, tout ça]. Elle n'avait que 4 ans et demi)Silène a écrit : La perception de leur propre mort arrive plus vers 8-9 ans.
(On parle de la gamine qui fait des poèmes à trois ans dont une partie en alexandrin ? Oui, elle est précoce pour plein de choses, donc je ne m'étonne pas tant que ça...)Silène a écrit :Elle est quand même très précoce ta louloutte !
Et là, la terrible vérité m'est apparue : je vois le monde comme un enfant de 5 ans.Beorn a écrit : -Un univers d'enfant, c'est autre chose que celui d'un adulte : certaines choses qu'on trouve tout à fait banales vont le fasciner, et réciproquement (en entrant dans une pièce, un adulte remarquera la valeur des meubles, l'état de propreté, le goût du propriétaire ; un enfant remarquera les objets colorés, les motifs du tapis, un détail comme un porte-clef rigolo posé sur la table).
Si une belle Jaguar passe dans la rue, moi je me retourne. Pour mon fils, c'est juste une voiture comme les autres.
Tu peux enlever le "peut-être"nova a écrit :C'est peut-être une question d'éducation...)
J'essayais de ne pas passer pour une vieille con** intolérante (je suis pas vieille d'abord !).Crazy a écrit : Tu peux enlever le "peut-être"
Ok, y'a la personnalité qui joue aussi, mais y'a une différence entre les gamins qui veulent légitimement un peu d'attention (et qui, à moins d'être fatigués, savent quand c'est pas le moment), et ceux qui aiment "se faire remarquer", et ça tient à l'éducation, effectivement.