Moi, je m'inspire de gens que je ne connais pas.
On a tellement de stéréotypes dans la tête que le physique de quelqu'un suffit parfois à démarrer un personnage. Le reste suit... mais c'est de l'imagination pure.
mdr !!!
j'ai dit que les vrais n'étaient pas sensé le savoir... et puis, effectivement, je ne prends que des traits, pas l'ensemble parce que c'est moi qui écrit, pas eux, ce n'est qu'une inspiration qui permet de mettre de la consistance dans les personnages... et puis ça n'est pas systèmatique du tout...
Je me vois bien mettre une baffe à un ami parce que son "avatar" n'en fait qu'à sa tête dans mon roman !!! non non, je ne le ferais pas (c'est vrai que vous ne me connaissez pas alors il faut que je fasse attention à ce que je dis...
Je me vois bien mettre une baffe à un ami parce que son "avatar" n'en fait qu'à sa tête dans mon roman !!! non non, je ne le ferais pas
Lol, je vois bien la scène de ménage :
- Sale goujat ! Comment t'as pu ? Les hommes sont tous des porcs !
- Mais, chérie, j'ai rien fait !
- Ah ! Ça te va bien de dire ça ! Je te signale que ton double, dans mon roman, vient de tromper la narratrice avec la jolie sylve ! Je te préviens, ça passera pas avec un bouquet de fleurs, ça ! Traître !
Au secours! Je subis depuis quelque temps les attaques répétées d'une épouvantable grenouille. Elle me poursuis jusqu'au super marché: je part faire les course et je reviens avec une idée de nouvelle et une première scène lui donnant la part belle. Quelle idée j'ai eu de créer une grenouille aventurière, baroudeuse sillonnant l'espace?
La garce ne cesse de me tirer par la manche, alors que j'ai un roman à écrire moi! Arghhh!
Bon, ben vous êtes prévenu du côté du port incertain, pourrait bien y avoir d'ici peu, un autre épisode des aventures de D'Guéba.
takisys a écrit :La garce ne cesse de me tirer par la manche, alors que j'ai un roman à écrire moi! Arghhh!
Bon, ben vous êtes prévenu du côté du port incertain, pourrait bien y avoir d'ici peu, un autre épisode des aventures de D'Guéba.
Ce sera avec plaisir que nous l'accueilleront !
Globalement, mes persos sont obéissants parce que je les connais bien, très bien (surtout pour le principal que je joue en jdr depuis 1 ans). A force, on le connait mieux que nous même.
Mais il est vrai que certaines idées n'ont pas été validé par lui. A la base, Sergueï devait être le côté calme et Lester le côté sang chaud. Et bien non, ça ne collait pas. Sergueï a le côté sang chaud et Lester la tranquillité. Mais ça leur va mieux comme ça.
De l'idée de départ aux dernières lignes, ils en ont quand même un peu fait à leur tête.
Des personnages obéissants !?! Quel doux rêve m'étreint alors que je suis encore éveillée et que ma sal***rie de fée à la c*n, s'est trouvée une nouvelle marotte ? Parler dans un français moyenâgeux et des plus approximatif.
"J'estouffe, j'agonise de mon exil soudain. Demain, j'irais cueillir les larmes de votre bon sommeil avant monsieur Soleil !"
Ca c'est sa réponse à un simple bonne nuit d'une personne qu'elle aime beaucoup et qui refuse de dormir dans la même pièce qu'elle -_-
Dieux de l'écriture ayez pitié de mon cerveau !
En clair, j'espère que le comportement de mes personnages est un miroir négatif du comportement de mes futurs enfants, ou de mes futurs neveux ou des futurs bambins que j'aurais à côtoyer. Des personnages têtus et ingérables, des enfants doux commes des anges au sommeil profond ? (Hein c'est ça ? Ca fonctionne comme ça hein ?)
La plupart du temps mes personnages font ce qu'ils veulent en début de roman. Mais c'est à cause de ma façon de travailler (pas de syno ni de fiches personnages car ça me bloque) alors je les laisse se chercher tranquillement (ce qui donne une réécriture apocalyptique )
Parfois ça m'arrive en cours de cycle ou à la fin du roman, quand l'histoire prend une mauvaise direction. Dans Ulf c'est pour cette raison que les deux personnages principaux sont en couple (ils étaient pas censé l'être), je voulais les forcer à rester amis mais rien à faire, ils m'empêchaient de dormir.
Peut-être est-ce du au fait que mon histoire est restée en suspend pendant deux ans et que les personnages ont eu le temps de bien "pousser" dans mon esprit mais ça m'est arrivé pour trois personnages. Deux devaient être des personnages principaux dont l'un (appelons-le B) devait accompagner le héros (/ou héroïne, je ne sais pas encore) tout du long. Le troisième (I) n'apparaissait que par moment et n'avait son importance qu'à la toute fin. Maintenant, c'est l'inverse. B est mis entre parenthèse vers le milieu de l'histoire, son comparse n'apparaît que dans deux/trois chapitres environs et si je pense à mon personnage principal, je ne peux plus le détacher de I.
En même temps, I est un Mage Élémentaire, maîtrisant un élément auquel je fais souvent allusion ces dernier temps alors inconsciemment, j'ai peut-être voulu lui donner de l'importance…
Mais bon, je trouve que c'est une bonne chose. Ça fait plus "réel" puisque dans la vraie vie on s'attache ou se détache des autres au fil des rencontres. Que nos personnages en fassent de même prouve qu'ils sont "vivants", dans un certain sens.
Sous la neige éternelle
Veille l'infini sommeil
Qui sonne le glas infernal
De notre vie glaciale…
Je ressens cela aussi, mais c'est parce que je me donne volontairement de la marge pour les scènes... Souvent, je me dis: la transition est trop brusque/on veut en savoir plus sur ce personnage/il faut donner plus de consistance à telle scène, et c'est comme si je disais à mes personnages: bon, maintenant improvisez. Ou: expliquez-moi cela. C'est là que mes personnages se révèlent à moi d'une façon pas forcément prévue, et dont je dois ensuite tenir compte dans le reste de l'histoire.
Sinon, je m'inspire aussi de gens que je connais, comme lilavos, et de moi-même pour commencer... On a plus de face cachées qu'on ne le croit!
Mes personnages n'en font toujours qu'à leur tête...
J'avais été frappée par l'expression qu'avait employée Nathalie Dau au cours d'une conférence : elle assurait n'être qu'un medium pour les histoires que les personnages veulent lui raconter.
C'est grâce à Jasper Fforde que j'ai enfin compris que les auteurs ne sont que les derniers maillons de la chaîne de l'écriture : vous avez eu la même idée que l'auteur à succès du moment ? c'est parce que l'idée se revend au marché noir ! des personnages apparaissent dans votre intrigue sans être invités ? c'est parce qu'ils en ont eu assez d'être confinés dans les pages de livres oubliés et au taux de lecture à zéro et qu'ils s'incrustent chez vous !
(Milora pourra compléter cet exposé "ffordien" je suppose .)
Je sais que dans l’absolu il est préférable de dresser une fiche personnage complète, avec détails physiques, principaux traits de caractère, défauts, qualités et autres choses originales.
Pour ma part je m’en suis tenu pour mon premier roman à une brève description avec quelques traits de caractère saillants. L’avantage est que je savais un peu près où j’allais. Connaissant son tempérament je l’ai mis en situation, en face de la trame narrative que j’avais préalablement élaborée. Quand le personnage et l’idée se croisaient il y avait confrontation, et l’un ou l’autre devait céder devant ce qui apparaissait évident.
Tout ça n’est pas très clair, mais disons pour faire simple que je plonge le personnage dans l’action de l’intrigue, et je vois comment il ou elle réagit. C’est de l’expérimentation humaine.
Aujourd’hui j’en suis à mon deuxième roman et j’applique encore cette technique qui ne fonctionne pas trop mal.
Sandrinoula a écrit :C'est grâce à Jasper Fforde que j'ai enfin compris que les auteurs ne sont que les derniers maillons de la chaîne de l'écriture : vous avez eu la même idée que l'auteur à succès du moment ? c'est parce que l'idée se revend au marché noir ! des personnages apparaissent dans votre intrigue sans être invités ? c'est parce qu'ils en ont eu assez d'être confinés dans les pages de livres oubliés et au taux de lecture à zéro et qu'ils s'incrustent chez vous !
J'aime beaucoup cette vision... (même si je ne connais pas Jasper Fforde )
Sandrinoula a écrit :J'avais été frappée par l'expression qu'avait employée Nathalie Dau au cours d'une conférence : elle assurait n'être qu'un medium pour les histoires que les personnages veulent lui raconter.
Cette vision me fait penser aux cours de cette année en Lettres, lorsqu'on étudiait l'Odyssée d'Homère. Les muses sont celles qui dictent des histoires déjà existantes au rhapsode et à l'aède qui, à leur tour, les déclament au public.
Aujourd'hui, l'aède et le rhapsode, c'est le poète, l'écrivain, le chanteur...etc. ça ne change pas beaucoup...(mais ça veut peut-être dire que mes personnages existent peut-être dans un monde parallèle ! J'aimerais bien les rencontrer...)
Mais c'est une belle perception des choses !
Sous la neige éternelle
Veille l'infini sommeil
Qui sonne le glas infernal
De notre vie glaciale…
Silverinn a écrit :(mais ça veut peut-être dire que mes personnages existent peut-être dans un monde parallèle ! J'aimerais bien les rencontrer...)
C'est la thèse de Jasper Fforde Rin, Silverinn, je vous conseille vivement d'aller découvrir au moins les deux premiers tomes de la série Thursday Next, pour mieux comprendre le processus de création dans l'écriture...