ancz a écrit :On peut bosser des heures sans jamais s'améliorer, ou en s'améliorant très peu.
Ce point est intéressant parce qu'il sous-entend une question derrière : qu'est-ce que c'est, que de "travailler" pour écrire bien ?
Qu'est-ce que c'est que "bien" travailler ou travailler "utilement" ?
Apprendre le dictionnaire par coeur est à peu près inutile. Travailler seul trop longtemps sans retour est sans doute peu productif. Et le reste ?
Moi, j'adore écrire, quand je m'y mets, je ne considère pas cela comme un travail. Mais c'en est un, sans doute.
Alors que faut-il travailler ? Comment ?
En faisant des exercices de style ? Des nouvelles ? En écrivant des "romans pour rien" ? En se confrontant à des comités de lectures de fanzines ? En lisant des bouquins de conseils d'écriture ? En s'auto-corrigeant ? En se relisant à voix haute ? En décortiquant les textes des autres ? En postant des extraits sur des forums ? En se faisant bêta-lire ? En lisant, tout simplement ? En se tenant curieux de tout ?
(Où commence le travail, là-dedans, et où commence le loisir ?^^)
Si vous voyez autre chose comme travail, ce point m'intéresse.
Je pense que l'idée de Célia, sur l'importance des communautés d'auteurs, est très importante : les bêta-lectures réciproques sur CoCyclics, les points de vue échangés sur les techniques d'écriture, les encouragements, les idées qui fusent et les points de vue confrontés, je trouve que c'est un travail hyper utile, extrêmement productif... (mais en même temps, c'est un plaisir.)
Le travail de l'auteur n'est pas un acte solitaire, ou du moins pas seulement.
ancz a écrit :Et c'est pareil avec la passion, on peut être passionné et totalement nul
Là-dessus, je suis plus sceptique.
Si on appelle passion une vague tocade de six mois, alors oui, sans doute : on peut être passionné et totalement nul.
Mais pour ma part, j'ai su que je voulais écrire des romans à l'âge de 5 ans et j'ai construit une bonne partie de ma vie autour de cette activité. Je pense que ça aide sacrément pour avoir une bonne aisance en écriture même si on est mauvais au départ - et je n'étais pas particulièrement doué (et même si ça ne fait peut-être pas tout...).